20170327 - 1986/1886 - trente ans de cyberpacard !

En 1986, j'étais Directeur des Solutions Etendues Réseau de Tymnet International. Nous cogèrions, sur nos machines, avec les monopoles des PTT et les Carriers américains, l'intégralité du trafic du réseau à commutation de paquets international (IPSS).

J'étais donc à la fois chargé,

• de l'homogénité des plans d'adressage et de nommage du international, de par notre délégation (licence) de la FCC et nos accords avec les PTT.
• de l'ingénierie des services intelligents existants ou à venir de ce réseau, qui allaient exploser à la suite de la mise en ligne d'une machine de notre propre facture et de très forte puissance.

A ce titre, je représentais le risque majeur pour la NSA d'une multimatique mondiale incontrôlable, d'autant que :

• mon partenaire serait, sur cette machine, l'intelligence collective distribuiée de Doug Engelbart (papa de la souris, traitement de texte, hypermédia)
• après un accord avec Matra et France Telecom (pour un super-Minitel et des services satellite), nous investiguions des coopérations industrielles avec Siemens et Alcatel.
• la FCC nous avait fait interconnecter Telenet (l'autre réseau US) et à travers eux le jeune internet, dont Jon Postel (RFC 923) m'avait alloué 17 millions d'adresses IP pour que je les intégre au réseau public mondial.

Pour bien comprendre ce qui s'est passé et va se passer maintenant,

• Tymnet

• avait une multiarchitecture réseau (Tymnet, IBM/SNA, X.25/75, TCP/IP, Swift, SITA, DECnet, etc.)
• traitant des flux de bytes (données, métadonnées protocolaires et syllodonnées de routage)
• le long des "pipes", reconfigurables à tout moment en cas d'incident ou de demande d'un composant du réseau,

• utilisant des paquets construits/détruits de machine en machine,
• multiplexant les données en attente des buffers FIFO de ces pipes sur ces machines,
• rendant le trafic inécoutable.

• entre des frontaux réseau multiservices/mltiprotcoles sous un système inter-exploitation commun (ISIS),
• interagissant avec le processeur connecté sous le protocole de son choix (nous supportions une quinzaine de nuances d'X.75 et une 40aine d'X.25)
• sous un système d'adressage sémantique (nom:adresse) aliassé/rerouté en cas de surcharge du destinataire supportant les adresses X.121 et IP comme des noms numériques.

• De son côté Vint Cerf avait engagé en 1978 Unix, l'internet et l'industrie américaine du côté des datagrammes et du catenet de Louis Pouzin.

Il s'agissait d'une solution bien plus rustique (que nous supportions aussi de bout en bout ou en conjonction avec d'autres protocoles) qui était

• bien plus simple à gérer ("dumb end to end") évitant une (micro) machine Tymnet en frontal
• mais aussi à pénétrer/surveiller par la NSA dans la mesure où Vint Cerf et Bob Kahn n'avaient pas implémenté la couche ISO six présentation dans la pile internet (qui est responsable des sécurité, multilinguistique, intelligence).

L'ennui de la RFC 923, que nous avions acceptée et que j'avais décidé d'appliquer sans réaliser que les ordinateurs sous protocole expérimental internet n'étaient pas protégés ! En effet, BBN (où était Bob Kahn) était le constructeur des machines Internet (sous TCP/IP) et Telenet (sous X.25/X.75). Et Telenet était très actif pour promouvoir X.25/X.25 comme un moyen de pénétrer le monopole radical de Tymnet (ayant ainsi signé la construction de PSS, le TRANSPAC anglais tandisque nous préparions sons concurrent Britannique et dans de nombreux autres pays avec Cable & Wireless). Il nous semblait aller de soi qu'internet se placerait soit sous approche soit Telenet soit Tymnet et probablement les deux alors que :

• nous commencions à proposer le "Tymnet µEngine", supportant l'ensemble des possibilité de Tymnet de frange à frange sous liaison X.25 de bout en bout.
• nos proposition concernant le nommage avaient été reprises par la RFC 920 où Jon Postel établissait le nombre requis de machines à 500 pour un TLD et 50 pour un SLD, que nous avions arrêté avec Jim McDonnald (notre Directeur Fédéral) vu la charge de Vida Stafford mon "co-adjointe" chargée des validations du nommage international.

Mais cela n'était pas la politique de la NSA.

(en cours de saisie/revue)