COMPTOIR II

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Avant donc que d'écrire, apprenez à penser.
Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.
Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois, sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
Boileau, L'Art poétique

Le Taulier :

J'ai ouvert le Cafedu.Com et son comptoir à la Noël 2005. L'idée était celle d'un lieu virtuel à la métaphore sympathique pour les libres agitation et germination d'idées sérieuses au sein de la "netset" francophone. 12 ans après, nous avons débogué un certain nombre de choses clés entre buveurs de bière, de beaujolais, de cafés et de concepts.
Ce qui vient à nous est plus important et plus intéressant encore :
  • ce n'est plus de la contre-guerre de précaution envers des standards pouvant affecter l'avenir ;
  • c'est une nouvelle manière de tout concevoir qui se débloque, mais qui en devient réellement à notre portée par le schéma :
  • d'atteinte participative du savoir (mon "blik" de débats numérique),
  • de dissémination (autocatalyse virale),
  • de modèle architectural (fonctionnel et multiacteur),
  • de déploiement ("VGN" multimatique intelligent),
  • d'obligation légale (Réglement et Directive Européennes) qui ne nous laisse pas bien le choix.


Que nous soyons utilisateurs, juristes, technosophes, développeurs, ou politiques. Le tout est d'être :
  • réaliste, ...
  • intelligent (mais cela, c'est entendu dès l'abord)
  • et interligent, c'est à dire interrelié intelligemment (et cela va demander à être un peu discuté pour que cela soit efficace).
Par ce qui compte n'est plus l'argent (l'infrastructure est en place), mais plus d'utilité et de facilité pour qui en a besoin. Et tout le monde en a besoin.



Evolution du Contexte

Durant ces années le contexte général de la digisphère a évolué, lentement, mais à notre façon :

  • Le 21 janvier 2010 [1], nous avons pu poser la question du futur de l'Internet, en tant à la fois de banc test commun de l'évolution sociétale et en tant que technologie appliquée.
La réponse, engagée l'année précédente lors du groupe de travail IETF/IDNA2008 avec Vint Cerf [RFC 5895],
  • réclamant :
  • l'internet plus, c'est-à-dire l'intégration de frange à frange (conformément à la RFC 1958) de la couche six OSI présentation (option IP+).
  • et donc à la possibilité de l'intersem : un internet sémantique intégrant le savoir ("memware") à la diffusion de la connaissance.
  • a trouvé sa concrétisation :
  • normative avec la RFC 6852 (pour laquelle j'ai dû faire deux appels de clarification à l'IESG/IAB),
  • géopolitique le 1er octobre 2016, par la "Transition de l'internet", c'est à dire la fin du protectorat de l'ICANN par le [https://www.ntia.doc.gov NTIA.
  • architecturale par la fin du moratoire technologique, dit de stratégie du "status-quo", imposé depuis 1986 aux concepts de services étendus, ainsi remplacé par la stratégie technologique de la "permissionless innovation" qui laisse le champ libre aux options discutées sur le comptoir.
  • le contexte de l'expérience utilisation a fortement évolué du modèle "client/serveur" vers :
  • une proposition "GAFA/consommateur"
  • et une attente "utilisateur interligent/desserveurs" deux notions initiales bloquées par la vision ARPANET :
  • la priorité va au maillage d'entités autonomes (interligence du réseau relationnel) :
  • du neb (nébularité) des relations internes au domaine utilisateur ;
  • du web (world wide web) de ses relations externes ;
  • selon le VGN (virtual glocal network) de leur souveraineté.
  • et non au partage des capacités de puissances regroupées.
  • où le serveur reprend sa position :
  • d'esclave librement choisi par l'utilisateur maître,
  • aux dépens du rôle qu'il cherchait à acquérir, d'influenceur rémunéré d'une "communauté globale" vassalisée aux parties prenantes GAFAMiques.
  • tandis que les utilisateurs indépendants (IUsers) se retrouvent dans le contexte relationnel "pair et pairs" d'une multitude d'égaux.


Approfondissement des positions du comptoir

Ceci crée un environnement nouveau où nous pouvons derechef méninger en amont de ce qui est à faire en considérant :

  • nos propres priorités que je place au niveau architectonique, c'est-à-dire de la cohérence transutilitaire au moment,
  • de l'IDONET (intégration des données et des objets en réseau) pour lequel nous allons faire de la veille de SUITS, IoT de l'IETF, l'intégrer dans notre propre projet LIBRE et l'expérimenter sous XLIBRE.
  • de la personnification juridique [2] des systémiques opératives autonomes (SOA, bot : bare operative tasks) ;
  • de l'extension sémantique des machines (gémmenique) par l'addition du memware et des énacteurs [3].
  • en partant du principe des principes : "plus simple la prémisse, plus riche l'émergence" :
  • Henri Poincaré nous a introduit, avec la complexité et la théorie du chaos, au niveau "en dessous" de l'explication universelle que la science du XIXe croyait avoir trouvée.
  • Louis Pouzin nous a donné la méthode de sa compréhension qui consiste à chercher ensemble son modèle enchaîné (le catenet : un réseau des réseaux clair, simple et appliqué) de la cohérence des choses.
  • il nous faut aujourd'hui une arborescence architectonique étendue, dotée d'une grammaire transdisciplinaire uniforme, qui ne procède pas uniquement des besoins croisés des marchés [RFC 6852], mais de l'intercohérence sapientiale, technologique et scientifique de nos expériences sociétales communes. Bienvenue aux sociétologues !


  1. 121 ans après que Poincaré nous ait introduits à la complexité et au chaos.
  2. nouvelle perception du brainware partagé entre homme et machines.
  3. pour la modélisation multilectique (mono-, dia- et polylectique) d'un espace uniforme du niveau présentation : le "PLUS" (presentation layer uniform space).


La circonflexion multicatalytique

La circonflexion, c'est ce que nous faisons au comptoir du café-du.com : tourner ensemble au tour du pot (à boire), dans l'espoir d'en tirer quelque chose d'utile pour quelqu'un, et parfois cela marche !

Jusqu'à présent ce que l'on a fait émerger ce sont des idées pour défendre, améliorer ou revoir une position que je pouvais plus ou moins bien représenter à l'IETF ; dans le cadre de leur "status quo", c'est à dire leur moratoire aux services étendus de 1986.

Aujourd'hui, nous pouvons passer outre à ce moratoire et donner à plein notre méthode de circonflexion.


La question première est :

"Qu'est-ce que cela signifie de ne plus être retenus par l'architecture américaine", parce que ses limitations sont à la fois techniquement dépassées et qu'ils l'ont politiquement accepté, remplaçant le moratoire par une course à l'innovation entre "stakeholders", où nous avons de multiples cartes d'atout à jouer en tant qu'utilisateurs pilotes.
D'où ces cartes nous viendraient-elles ?
D'une chose simple que chacun peut aisément comprendre. Il y a - d'expérience historique et de définition légale de la FTC (commerce US) - au moins cinq manières ce considérer l'internet :


Les quatre premières :
  • en tant que network operator  : ISP, domain name registries and registrars.
  • en tant que edge provider ;
  • en tant que hosting/web server ;
  • en tant qu'e-consommateur.
concourent à une vision de l'internet correspondant au paradigme moderne de standardisation de la RFC 6852 et à l'architecture portée par l'IETF depuis sa création en 1986 :
  • "We embrace a modern paradigm for standards where the economics of global markets, fueled by technological advancements, drive global deployment of standards regardless of their formal status."
  • "In this paradigm standards support interoperability, foster global competition, are developed through an open participatory process, and are voluntarily adopted globally. These voluntary standards serve as building blocks for products and services targeted at meeting the needs of the market and consumer, thereby driving innovation. Innovation in turn contributes to the creation of new markets and the growth and expansion of existing markets."


La cinquième est :
  • en tant que pairs suzerains reliés desservis, chacun cocatalysant la synergie commune.
  • Note : il s'agit là d'une hypothèse technosophique de recherche, proposant une vision néguentropique de la résonnance relationnelle des réseaux, étendant les théories entropiques de la communication informationnelle. Nous sommes donc conceptuellement dans un contexte scientifique et épistémologique nouveau :
  • les connexions de bout en bout sont effectivement entropiques (bruit, confusion, etc.)
  • les relations établies à travers le réseau résonnent négentropiquement entre elles : c'est de cette résonnance soutenue par l'écho des services étendus que résulte l'expansion d'un réseau qui devrait autrement être éteint depuis longtemps. C'est un phénomène équivalent qui poursuit l'expansion accélérée du big-bang, malgré les effondrements des trous noirs.
Ceci relève de ma proposition générale de tirer avantage de l'internet comme banc-test accédé et possédé par tous pour étudier/expériementer l'architectonique commune des choses ; ceci est comparable à celle du MAE de tirer parti de l'expérience de la Gouvernance de l'Internet pour apprendre les modalités de la gouvernance des grands sujets mondiaux (eau, énergie, réchauffement, etc.).


La question seconde

"Comment allons-nous procéder" ?
Très naturellement : en nous plaçant au centre de nos réseaux. Conformément à la résolution consensuelle du SMSI de Tunis pour une société qui soit "people centered, à dimension humaine, centrada en la persona".
  • De façon concrète cela veut dire que la multimatique n'est pas le coeur du réseau, mais que c'est nous, les utilisateurs ; et donc que les protocoles, les liens, les processeurs sont périphériques à nos données, en tant que la facilitation "cobotique" dont nous nous dotons nous-mêmes.
  • De façon technosophique, cette facilitation cobotique a le propos d'une expérience plus humaine de l'évolution technologique, plutôt qu'un transhumanisme androhybridant l'homme et le robot.
Le propos et la manière du "Comptoir II" ne devraient pas changer, mais sa thématique se préciser :
  • au lieu de "que pouvons-nous faire avec les machines ?" et de "comment s'en protéger ?"
  • nous allons débatte de "ce que nous attendons des machines ?" et de "comment les protéger pour qu'elles puissent le faire ?"


Ce qui en résulte

Par contre ce qui va changer, c'est la manière dont nous allons présenter et tirer parti de nos contributions :
  • nous sommes les patrons, pas les machines !
Ce qui compte ne sont pas nos craintes de la technologie et de son manque de maîtrise, mais la présentation et la justification de :
  • nos droits,
  • nos besoins,
  • nos attentes détaillées,
  • nos exigences,
assortis de propositions concrêtes pour y répondre de façon optimale et durable (principe opposable de précaution).
  • la devise de l'IETF est "runing code" à laquelle en tant que IUCG j'ai rajouté "living mode" pour valider l'adhésion des utilisateurs, s'appliquera à plein, mais selon notre propre approche technologique dans une pleine interopérabilité avec les autres "communautés globales" (en fait pour l'instant celle des GAFAM, mais il faut compter avec les BRICS.
Je propose de le faire dans le cadre défini par le paradigme de standardisation de la RFC 6852 :
  • par l'animation de la communauté globale expérimentale "XLIBRE" pour une libre expérimentation de notre vision de l'innovation.
  • discutée et documentée techniquement pour les geeks d'entre-nous qui le souhaiteront au sein de la "FTF.TF", où nous pourrions partir d'une mise à jour mon draft sur l'internet plus.
  • et librement développée selon l'architecture que nous étudierons ensemble.
  • une nouvelle manière informatique, juridique, économique va devoir se former pour y correspondre dont nous débattrons aussi ensemble et que je vous propose d'approcher dans le cadre de la charte des Sciences et Recherches Participatives signée par le Ministère des Univesités en mars 2017, qui reconnait l'importance des contributions civiles, parmi lesquelles il serait bon de promouvoir la "Recherche Libre" garante du "savoir libre" que nous devons intégrer à la structure et aux concepts mêmes du réseau ("backware" ou technico-culturel des machines), en tant que commondata de son "memware" (nos mnèmes communs).