20151118 - C'est reparti comme en quarante !

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Je crains qu'avec l'affaire des BIG DATA cela ne soit repartis comme en quarante, 1940 etc. L'industrie américaine a trouvé son nouveau champ d'expansion lourde. Les trente tonnes de l'ENAC. La centralisation UNIX, l'inélégance de TCP sans couche six, les GAFAMUSCC, et que nous songions à répéter le plan-calcul, à la course aux main-frames perdus dans le cloud.

Quel est le véritable but : vous fournir une télé contrôlée à la seconde près. Pourquoi : tout le monde zappe la pub, enregistre les séries pour se les repasser. En vous habituant à accéder aux films d'il y a trois ans en temps réel on contre le téléchargement, on a plus besoin de mémoire et de puissance locale, plus que des abrutis payants (je parle des machines bien entendu) au coup le coup, dont on sait tout en direct pour leur envoyer la pub qu'ils ne peuvent plus éviter.

Avec les big data viennent les besoins en bande passante pour des flux démesurés (chacun peut voir le journal de 20 heures quand il veut, et doit payer plus cher pour couper les parties qu'il ne veut pas). La "neutralité" du net ? remplacèe par le libre choix payant du con de sommateur (il fait la somme de tous ses paiements, et continue). Tout au même coût (neutralité du net oblige - une fois avalés les investissements (*) infrastructurels) mais pas au même prix !

(*) pour que le bon peuple se dise : maintenant que j'ai payé, je veux rentabiliser et utilise, utilise la bande passante ... ah ! les braves gens ...

Il faut tout de même un encouragement des pouvoirs publics : les big data c'est le nouvel eldorado ! On va suivre en temps réel les économies que l'on pourrait faire en moyenne annuelle sur les tramways !!!

En général la première des choses que l'on fait lorsqu'on veut savoir quelque chose, c'est une analyse. C'est à dire une réduction raisonnée de la datamasse à laquelle on est confrontés. Ensuite, on fait travail d'investigation, c'est à dire de recherche des sources intelligentes (qui ont assimilé le principe de simplicité) alternatives, plus sûres, plus rapides, plus denses. etc. etc. jusqu'à arriver à la décision, c'est-à-dire à la réduction de tout le "fatras des big data" au seul "bit" décisionnel : "oui/non".


Tout cela est-il inutile ?

Oh ! que non. Grâce aux "dodies" ! Les "dodies" ce sont les "données distribuées" dans la nature qui n'ont pas encore été ruminées par les "ogres à données". Ce qu'ils mettent en place c'est la collecte de millions de données sur les gens dans un système. Nous ce que nous voulons c'est le rapatriement de ces dodies dans les systèmes de chacun des millions de gens qu'elles concernent. Il est certain que des solutions techniques vont se recouper. Et que l'expérience acquise au niveau des flux de données, de leur traitement, etc. nous sera utile.

Mais c'est une nouvelle phase de la gouvernance digitale qui se met en place. Sur laquelle nous devons être d'autant plus vigilants que la bande passante est logique et donc invisible et totalement impossible à tracer.

Les données transitant par les moyens de "communication" :

  • ne sont plus l'"information" elle-même, c'est-à-dire ce qui va accroitre la connaissance du receveur,
  • mais son support, c'est à partir des données captées e traité que l'"intellition" va accroitre la compréhension (cum-prehendere, prendre ensemble ce qui fait sens) en la mettant elle-même à contribution.

Ce sont des choses qui sont familières à tout auditoire : tous les auditeurs ne comprennent pas la même chose. La mécanisation accroit la vitesse des échanges qui sort du niveau de la conduite "raisonnable" (dialogue logique) pour passer à l'émergence d'une "réflexion" mutuelle (multilogue agorique) lorsque chacun peut simultanément enchaîner sur chacun. Une bonne image de la gouvernance des choses est alors celle par ses modérateurs de la conduite d'une centrale nucléaire visant à conserver la vie des échanges sans atteindre de situation critique.