<html><head></head><body style="word-wrap: break-word; -webkit-nbsp-mode: space; -webkit-line-break: after-white-space; ">Suite de la réponse à Jean-Michel<div><br><div><div>Le 16 sept. 2009 à 13:59, jean-michel bernier de portzamparc a écrit :</div><br class="Apple-interchange-newline"><blockquote type="cite"><div class="gmail_quote"><blockquote class="gmail_quote" style="border-left-width: 1px; border-left-style: solid; border-left-color: rgb(204, 204, 204); margin-top: 0pt; margin-right: 0pt; margin-bottom: 0pt; margin-left: 0.8ex; padding-left: 1ex; position: static; z-index: auto; ">La difficulté à laquelle nous sommes confrontés vient des effets sociaux, cette fois, de la loi de Moore. Le rythme du développement technique (la dizaine de mois) ne donne pas le temps réclamé par le rythme humain (la dizaine d'années) pour résoudre les tensions et les paradoxes liés au changement. Dès lors, poussés par l'urgence technique augmentée de l'avidité financière, nous violons à tour de bras et à coup d'innovations la couche "sociale", humaine. Au point que la question qui va, je l'espère, finir par s'imposer ne sera plus celle de mettre fin à telle ou telle crise, mais de mettre fin aux "viols de couche" majeurs dont elles ne sont, pour l'essentiel, que l'expression.<br>
</blockquote><div><br>Je crois que là nous sommes tous d'accord sur le diagnostique. </div></div></blockquote>Plus que d'un diagnostic, je parlerais plutôt d'un constat d'incohérence. Le diagnostic, pour moi, devrait porter sur les causes de ce dysfonctionnement. L'une d'elles est la rationalité précédemment évoquée. Pour Bertrand Saint-Sernin ("La raison" Paris, PUF, Cool. Ques sais-je ?, 2003) la rupture effective date de l'entrée en guerre des Etats-Unis lors du deuxième conflit mondial et, plus particulièrement, de la mise en œuvre du Manhattan Project visant à la création et, c'est là où intervient, dans les faits, la rupture, à la production des deux premières bombes atomiques.<br><blockquote type="cite"><div class="gmail_quote"><div>Peut-être pas sur la solution.<br><br>La solution qui me fait adhérer à la recherche de JFC est l'idée d'une technologie du côté de la personne qui serve à maitriser la technologie des structures communes. Un des (sous?) niveaux dans le modèle étendu est l'interface personne/agent (_sa_ machine). L'image est simple : la personne utilise son navigateur, qui  est en prise avec l'autopilote de son "internef", c'est à dire avec toute la puissance technologique (navire virtuel) que la personne est la seule à pouvoir gouverner  à travers son navigateur (passerelle virtuelle). C'est cette puissance là qui m'intéresse. Et son côté "voile et science-fiction" que je retrouve au volant de ma bagnole :-).<br></div></div></blockquote><div><br></div>C'est là où intervient la nouvelle rupture. En l'état, et le chiffre d'affaires actuel réalisé par Google, entre autres, celui à venir des acteurs du Cloud computing doivent rappeler qu'à l'inverse de la bagnole, rien de ce qui touche aux nouvelles technologies— à part les factures et les taxes — ne nous appartient ! La machine ?  C'est nous payons l'investissement, les frais de fonctionnement, mais c'est pour que d'autres exploitent leurs capacités de calcul pour faire de l'argent ! Les logiciels ? Nous ne sommes pas propriétaires. Nous disposons tout juste d'une licence d'exploitation — le terme est redoutablement juste — permettant de corriger les défauts de conception et de "fabrication" et de fournir les informations nécessaires pour faire évoluer des produits obligeant à monter en puissance et donc à changer périodiquement d'ordinateur pour automatiser et sophistiquer encore davantage, au-delà le plus souvent des besoins de l'utilisateur. La puissance à laquelle on a accès n'est que celle que l'on veut bien nous vendre parce qu'elle rapporte aux fournisseurs. </div><div><br></div><div>Tu en doutes ? Imagine un instant que, demain, la grippe A (H1N1) envoie tout le monde au fond de son lit pour, disons, 3 jours et que, cette pandémie étant le résultat d'une campagne virale lancée par l'OSM, (département improbable d'une organisation internationale toute aussi improbable) et tous les laboratoires pharmaceutiques du monde, cet accès de fièvre, empêchant tout le monde d'utiliser un ordinateur et de se connecter, intervienne le même jour partout dans le monde, à GMT +1 (Cocorico tant qu'à faire). A ton avis, quel serait le CA réalisé par Google durant ces trois jours ? Parce qu'il ne faut pas rêver, ceux qui consacrent la valeur ajoutée, ce sont les utilisateurs, pas Google.</div><div><br></div><div>La façon dont les réseaux nationaux de radio se sont imposés en France mérite qu'on s'y arrête car l'histoire, comme pour l'Internet, vaut son pesant d'or et illustre parfaitement l'inversion dans laquelle on nage. Donc le politique libère l'accès au média radio. Cela revient en pratique à accorder une licence d'exploitation sur une zone géographique donnée. La délimitation de cette zone détermine alors les caractéristiques techniques de l'émetteur, mais aussi les potentialités commerciales de la radio. Reste donc aux animateurs de la radio a tout faire pour attirer et fidéliser le plus possibles d'auditeurs potentiels résidants ou passant sur ladite zone et de commercialiser cette audience aux publicitaires. Le problème, c'est que les zones géographiques sont trop petites pour permettre de couvrir les frais de production des programmes à diffuser (une constante depuis la création, en 1922, de la radio...) Et là, des petits malins déjà implantés ailleurs, viennent proposer du contenu pour moins cher que de le produire (et pour cause) contre l'octroi de l'espace publicitaire correspondant à la durée de diffusion et, comme on ne recule devant rien, contre rémunération. Moyennant quoi, ces petits malins vendaient à leurs annonceurs la couverture cumulée de toutes les stations avec lesquelles elles avaient passé le deal. En gros et c'est ce qui nous arrive, ces gens-là ont payé — et donc se sont appauvris au point de couler - au lieu de se faire payer... </div><div><br></div><div>En plus, l'exemple de la voiture n'est pas vraiment bon. La nature même de l'activité n'a rien à voir. D'un côté, on paie pour se déplacer en utilisant un objet matériel, ; de l'autre, on externalise ses modes de pensée et l'objet de ses pensées dan des dispositifs dont l'automatisation vise à capter et donc à asservir. C'est moins Google qui fait de l'argent que nous qui permettons à Google de faire de l'argent. Que Google soit plus intelligent que ses concurrents ne change rien à l'affaire : nous sommes condamnés à être les dindons de la farce et à être mangés par les petits cochons. C'est inscrit dans l'économie, top-down du dispositif tel qu'il est conçu et qu'il existe aujourd'hui et s'il a e si belles dents, c'est pour mieux nous manger...<br><blockquote type="cite"><div class="gmail_quote"><div>
<br>Si elle est bien conçue cette solution doit  être stable (bien moins de changement dans le temps des méthodes de manoeuvre), plus efficace (les apports technologiques viennent à l'outil, pas confuser le pilote), plus protégé (l'internef et son autopilote sont suffisament sophistiqués pour absorber - ou casser - les doubles contraintes avant qu'elles atteignent la personne, plus contrôlée (la personne peut changer ses habitudes par de nouveaux paramètrages sans changer son internef) et capable de naviguer sur d'autres espaces que le seul internet. Si j'ai bien compris, c'est cela traduit en niveaux ad-hoc, l'interplus.<br></div></div></blockquote><div><br></div>Le jour où on me prouvera que c'est au profit de l'utilisateur et non pas des prestataires, alors je signe et je marche. Et cela ne sera possible que le jour où chacun sera capable de définir l'usage qu'il veut faire, pur lui, de cet outil. En l'état d'éducation et de formation de chacun, cela relève quelque peu de l'injonction paradoxale si on ne s'attaque pas, pour commencer, à la proposition extrêmement précise et pertinente de Marie-France Berny : "N'est il pas temps pour nous de nous poser des questions au sujet de ce que voulons numériquement devenir ou pas, et ce que nous devons faire ou pas pour cela."</div><div><br></div><div>Le reste relève de l'ordre de la bataille, de celles nécessaires politiquement parlant, mais pas de celles qui permettront de remporter le pompon (la guerre déplaçant le problème et le rendant impossible à résoudre. Dans cette histoire, il ne peut pas y avoir de perdants sans faire couler l'ensemble).</div><div><br></div><div>Merci pour votre attention et bonne soirée à tous !</div><div><br></div><div>Patrick<br><blockquote type="cite"><div class="gmail_quote"><div>
<br><br>Portzamparc</div></div>
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