[comptoir 423] Internet des objets, l'autre révolution numérique au-delà du Web 2.0
JFC Morfin
jefsey at jefsey.com
Fri Sep 18 19:49:08 CEST 2009
At 17:18 18/09/2009, david fayon wrote:
>Bonjour,
>J'ai écrit un billet sur l'Internet des objets sur mon blog, lequel
>devrait vous intéresser :
><http://livres-internet-web.over-blog.com/article-36228763.html>http://livres-internet-web.over-blog.com/article-36228763.html
><?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
>Bien cordialement et au plaisir de vous lire,
David,
merci de ce blog. Nous avançons en effet peu à peu vers ... 1984. Je
ne me moque pas, mais je mesure l'apport de l'OSI et de l'Internet.
Il n'y a dans tout cela aucune évolution logique particulière, mais
une formidable incarnation. En 1984 mon réseau international des
objets était au niveau avions (nous avions TWA comme agent auprès des
compagnies aériennes) et des sièges à bord, des voitures de location,
des chambres d'hôtel, mais aussi des factures (par l'EDI) etc.
Aujourd'hui nous avons PERFIDA (pour un emploi des RFID par les
@larges) que je n'ai pas le temps d'approfondir afin d'étudier
PERFIDES (projet d'évaluation des RFID en exploitation sociétale)
http://perfida.org . Je vais tenter de monter ces prochaines semaines
les serveurs de nommage des projets FRA et Multilinc. Je voudrais que
nous puissions monter un ONS dans ce cadre. Le W3C pose actuellement
aussi la question d'un regroupement sous forme d'un projet de
WG/IETF des différents WG impliqués dans la formulation du repérage
(DNS, U/IRI, etc.). L'IUCG a dit son intérêt pour l'adressage
sémantique. Il serait aussi intéressant d'inclure les RFID. Serais-tu
intéressé ? D'autres le seraient-ils.
Autre sujet fondamental : je vois ta carte du futur avec l'ubiquité
et la nanoisation qui pose l'a-priori du "posthumain". C'est aussi un
sujet des plus intéressants, car nous avons aussi là une divergence
épistémologique, car il ne s'agit plus seulement d'Aristote/Platon,
d'homme/marché, mais aussi de complexité/intelligence c'est à dire
- ou l'évolution dite "posthumaine" est capable d'appréhender la
complexité (telle que décrite par l'équipe Morin)
- ou l'intelligence humaine est capable de réduire une complexité qui
ne serait due qu'à la perspective (changement de paradigme) - mise en
réseau de machines de Turing (ce que j'appelle les télémates), vie
artificielle.
Ceci est en train de se résoudre par l'advenance ou non de la
"singularité technologique"[*] dont certains voient les prémisses
physiques dans l'avènement des RFID, la nanoisation, la
biotechnologie, etc., etc. comme ses aspects tangibles nouveaux après
ses prémisses immatérielles du rock, du LSD, de l'informatique et de
l'internet comme des moyens d'augmentation ou d'approche nouvelle de
la capacité cérébrale. Nous sommes là entre extropie,
technopaganisme, utopies diverses, mèmologie, culture du chaos, etc.
dans une nouvelle forme d'exploration religieuse (au sens premier du
terme de "relation entre le visible et l'invisible") engagée depuis
assez longtemps, mais emmenée par les Californiens.
[*] je n'ai pas vérifié avec tous ses tenants s'il seraient
pleinement d'accord avec moi, mais la singularité technologique
serait du fait de la synergie et donc de l'émergence la question de
savoir si Good a raison ou non. Si l'évolution et les théories de la
complexité ont un sens, la synergie répond de ce qu'un tout serait
supérieure à la somme des parties et qu'il existe une extropie
(opposée à l'entropie) qui nous permet de progresser. La singularité
technologique c'est le fait que l'homme deviendra nécessairement
capable de concevoir une machine plus intelligente que lui. Good dit
qu'alors si l'homme a pu la concevoir elle sera elle-même capable de
concevoir une machine plus intelligente qu'elle-même, et ainsi de
suite, et que donc bientôt l'homme n'aura plus grand intérêt et
disparaîtra comme les dinosaures. C'est donc une courbure de l'espace
intellectuel, dont ses tenants voient l'expression dans la loi de
More, comparable dans ses implications à la courbure ou non de
l'espace dont nous cherchons actuellement la réponse dans les
satellites qui scannent la température de l'univers et au LHC.
Après le Big Bang, il y a t'il un Big Crunch et au milieu un Big Mac
qui soit la singularité technologique des Mac-hines parties pour
devenir peu à peu capables de prendre l'univers en sandwich et
poursuivre l'évolution au-delà de celui-ci ? Cela peut sembler un peu
ésotérique, mais il faut savoir que beaucoup des Techies que font à
juste titre peur à Patrick sont plus ou moins sur cette longueur
d'onde là. Parfois mâtinée de féminisme américain qui appelle à la
repentance du mâle conducteur de chariot vis-à-vis des esclaves noirs
et féminins traités comme des cyborgs. D'où par exemple les débats
parallèles à l'IETF sur Haraway et son manifeste. Cela ne nous est
pas familier, mais indirectement à travers la technologie qu'ils
développent selon leurs valeurs et "qui n'est pas celle qu'ils
pourraient développer" (RFC 3935, Mission de l'IETF) nous en
dépendons beaucoup. L'idée de l'IUCG c'est aussi, à travers la
pragmatique et la diversité de l'usage et du service des gens avant
celui de la technologie, de voir où on met les pieds et pourquoi.
jfc
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