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(La méthode agorique)
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répondre au contexte '''agorique''' "profond" que nous discernons, pour reprendre le mot informatique de Drexler et sociologique de Boudon comme à l'ouverture intellectuelle de la clôture causale héritée de Newton (''une cause non matérielle peut elle avoir un effet matériel ?'') pour une diaplexie <ref>ethimologiquement : voir à travers la complexité. </ref> polylectique <ref> pluralité croisée des discours.</ref> ?
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Version du 4 décembre 2018 à 00:52


L'homme est un animal social (Aristote).

Il en résulte que son double besoin premier est :

  • la capacitation de son autonomie et
  • la gouvernance de ses communautés.

Notre intérêt porte ici sur les aspects technologiques de l’augmentation de cette capacitation et de cette gouvernance sociétale dans le respect et le soutien des choix des autonomies, tout en tenant compte des intrications constitutives nouvelles entre l'autonomie des personnes et la gouvernance de leur société.



Histoire

L'observation de l'histoire humaine montre une constance des capacités personnelles et qualités industrieuses (techne) et du souci et du besoin grégaires (philia), porteuse d'une adaptation progressive des structures sociales, d'approvisionnement et d'éducation en fonction du nombre d'individus. Cette adaptation est progressive en ce sens qu'elle ajoute principalement des capacités collectives, semble-t-il, propres à des seuils de démographie locale et globale :

  • local spécifiant ce qui ressort de la capacitation autonome individuelle dans son contexte propre ;
  • global englobant ce qui relève de son rapport à la contexture du monde qui lui est extérieur tant matériel qu'intellectuel.

Il semble en résulter :

  • un besoin glocal (dialogie les réunissant en une "réalité virtuelle"),
  • d'une homéostasie nomologique (ensemble des lois, règles et rapports physiques, économiques, sociétaux) de protection
  • à la fois personnelle et communautaire, dont la compréhension endoxique (compréhension commune) sera prise pour paradigme de la forme de société actuelle (du moment présent).

Notre société actuelle est soumise à une évolution constante de ce paradigme sous l'effet d'un certain nombre de ses paramètres architectoniques (c'est à dire premiers).

Son adaptation et l'adaptation à son adaptation réclament d'identifier ces paramètres, de comprendre leurs seuils et leurs effets et d'en tirer le meilleur parti pour un retour à cet un équilibre général qui nous parait vaciller (ex.: gilets jaunes, le gilet qui réfléchit).

Nous avons conscience que ce retour à l’équilibre réclamera sans doute des ajustements profonds auxquels nous devrons avoir individuellement et collectivement la capacité acceptée de nous adapter. Nous nommerons "capax" cette capacité : ce sera un des mots nouveaux dont nous aurons besoin pour étendre notre glossaire d'un univers dont nous découvrons en fait la plus grande profondeur (du bit et du pico).

La problématique de cette profondeur en semble essentiellement "agorique", c'est à dire que :

  • au lieu de pouvoir adresser les difficultés ou les opportunités séquentiellement, une à une, dans un contexte de dialectique d'échanges discursifs (logos : logique bien établie depuis Aristote),
  • nous devons les anticiper simultanément dans un contexte de polylectique complexe de place commune (agora : selon une méthodologie agorique qui nous est nouvelle).
Nous découvrons que non seulement tout semble lié par une interligence commune, dans un chevauchement des liens de tout ordre, y compris donc, ce qui nous est nouveau, temporels.


La trajectoire de nos gouvernances

Famille

Pour y voir clair : nous avons, dans la forêt, commencé par la famille
Famille

Communautés

et la tribu de chasseurs-cueilleurs. Puis nous avons déployé le village, la ville, les empires, la féodalité pour parer leur chute,
Communautés

Etat moderne

l'Etat moderne, la Société des Nations, la mondialisation
Etat populaire

Multitude

et aujourd'hui, ce qui parait être sa démocratisation participative, via
  • la cobotisation de notre société devenant anthropobotique,
et
  • la domotisation de notre Multitude.
Multitude des chacuns de nous

La sapience

Nous disons notre société être la "société de l'information". C'est bien vrai, mais en cela nous souffrons de ne pas encore avoir de théorie complète de l'information. Nous avons :

  • une théorie de l'information et de la communication, mais pas encore des relations et du savoir ;
  • des théories de l'énonciation et de la cognition, cette dernière étant rendue floue par le fait que nos accords internationaux sur la gouvernance portent en français sur la connaissance et le savoir et en anglais sur le knowledge.
  • une recherche encore assez jeune de l'évidentialité/médiatif en linguistique.
  • une expérience informatico-réticulaire à l'histoire conceptuelle non encore stabilisée et au déploiement industriel sans précédent.

Heureusement, dans l'attente d'une science infodynamique rendant compte de l'équilibre informatif de l'univers, un consensus assez fort se fait sur la notion de "communs/commons", selon un sens identique en anglais et en français que l'on peut énnoncer comme "bien de propriété participative de la multitude", c'est à dire commune à tous et chacun de ses membres régaliens, civils, privés et internationaux.

C'est dans ce contexte qu'émerge peu à peu la notion de "sapience" comme le "commun de savoir commun". C'est à dire, le troisième degré :

  • au dessus de la "doxa", le buzz, la rumeur populaire de Platon,
  • de l'"endoxa", la connaissance des "lieux communs" acceptée par tous d'Aristote,
  • la "sapience" c'est le "savoir" nomologiquement autoritatif de par le droit, la science, les faits, la raison, qui sera de référence évidentielle ou consensuellement incontestée pour avoir déjà été soumise en vain à réfutation. Transdisciplinaire, il cherchera à être indéfiniment cohérent.

Un projet de MDRS (Multitude's doxiologic referent for sapience - Multitudinariat doxiologique de référence pour la sapience) visera l'étude d'un mnemware multimatique commun : un référentiel des savoirs communément validés pour les systèmes informatisés.

La méthode agorique

Se pose alors la question de la méthode de pensée. Si l'on repart de Descartes, les quatre règles en sont :

  1. Ne recevoir aucune chose pour vraie tant que son esprit ne l'aura clairement et distinctement assimilée préalablement.
  2. Diviser chacune des difficultés afin de mieux les examiner et les résoudre.
  3. Établir un ordre de pensées, en commençant par les objets les plus simples jusqu'aux plus complexes et divers, et ainsi de les retenir toutes et en ordre.
  4. Passer toutes les choses en revue afin de ne rien omettre.

La question est de savoir si son mode logique hérité d'Aristote, fondé sur son syllogisme dialectique et appliqué dans une mathématique dont Godël nous a dit l'incomplétude, va suffire pour

répondre au contexte agorique "profond" que nous discernons, pour reprendre le mot informatique de Drexler et sociologique de Boudon comme à l'ouverture intellectuelle de la clôture causale héritée de Newton (une cause non matérielle peut elle avoir un effet matériel ?) pour une diaplexie [1] polylectique [2] ?

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  1. ethimologiquement : voir à travers la complexité.
  2. pluralité croisée des discours.