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je suis allé à l'IGF en tant que défendeur des intérêts de la "multitude" de l'anthropobotcène (le n° spécial de Philosophie sur Miche Serres - papa de l'anthropocène - dans les kiosques s'avère une très bonne introduction philosophique multilatérale de l'âge du silicium poli).

Ma préoccupation était de savoir si,

  • en m'inscrivant en école doctorale comme on me le proposait, l'université pouvait jouer (et comment) à notre avantage son rôle d'atelier de la sapience du sapiens,
  • et un Libre ouvert forger nos outils néguentropiques (ce qui m'intéresse en fait est l'autopièse de l'interligence dans l'anoptique d'Olivier Auber, mais cela va être le projet complexe du LERDA, le laboratoire de recherche de la liste du Comptoir).

Après les prestations Macron ("le dernier des gouvernants qui nous restent") et Mahjoubi ("rodomontade et détalement" - il est parti avant que le président de séance n'ait ni le temps de lui poser une question ni même de le remercier) il semble que le diagnostic du désarroi institutionnel actuel soit posé.

====1. dans sa structure, l'IGF, qui résulte du SMSI de 2003/2005, s'adapte et dénote du contexte=== :

  • rattachement direct au SG de l'ONU
  • quatre parties prenantes, mais :
    • appel du pied à la communauté technique (IAB: 0, IETF: 1, IEEE: 2, W3C: 1)
    • la communauté universitaire est ignorée et absente (académique = enseigner l'endoxe, universitaire = étendre et enseigner le savoir).

2. ce qui est travaillé :

  • SX (societal experience) du Minitel à écran intelligent (client serveur) pour qui :
    • les techies développent les outils qui se vendent au nom de ses spécifications (cf. RFC 6852)
    • les gouvernements régulent dans le désordre, et tentent d'organiser leur GovTech
    • pour reprendre en main la multipartieprenance internationale/multilatérale et leur contrôle social sur les consommateurs
  • exploration disparate de l'évolution (économique, transfrontalière) de solutions techniques (IA et Big-Data, ignorance des Deep-data)

3. ce qui est perçu :

  • "code is law" dans un espace nomologique de plus en plus diversifié (lois éthiques, physiques, juridiques, etc. au détriment de la souveraineté.
  • urgence d'une reprise en main gouvernementale par la régulation : risque de nouveau blocage au multimatique (comme en 1968 (?), 1978, 1986)

4. ce qui est ignoré :

  • la réalité démographie humaine de la gouvernance de la multitude.
Dans la forêt l'homme vivait en tribus. Au sortir il a créé le village, la cité, l'empire, la féodalité et en 1700 (nous étions moins de 10 fois moins) l'Etat populaire moderne dont la structure (chef, conseil, peuple) reste le modèle institutionnel usuel mâtiné de subsidiarité post-moderne (Europe, proximité sociale). A 8 milliards d'éduqués/équipés, nous manquons de cette solution sociétale équilibrée que l'université ne nous dit pas et que la technologie ne peut donc accompagner.
  • l'infodynamique. Nos schémas sont toujours conditionnés par la théorie de l'information et de la communication de la connaissance au risque entropique du bruit. Nous n'avons toujours pas compris le sapientiel, l'intellition (le discernement informationnel), la résonnance des savoirs au point de vue architectural et le droit de l'automayeutique (de la capacité/du droit de savoir de/sur autrui).
  • l'évolution du document, statique, au perférent (cf. Cicéron) dynamique et la nature du mnème (somme des traces mémorielles) alors que notre monde et chaque personne reposent sur le document et le respect de l'intégrité de la personne (difficile de faire percevoir que le RGPD est en fait génocidaire ...).
  • une ignorance générale des raisons agoriques (macro) et cybernétiques (nano) nous laissant à la raison logique et linéaire dont nous voulons ignorer l'incomplétude vitale (Goëdel) et donc une ignorance consécutive des principes internes de la technologie (Technosophie)
  • etc. etc.

5. ce qui est prévisible :

  • une régulation maladroite, car mal placée (sur le modèle à quatre couches TCP/IP, alors que tout se joue sur la couche six OSI imposée au départ comme manquante en 1986 par la stratégie US, actuellement consolidée, de plate-formisation/uberisation)
  • une exacerbation résultante des sous-parties prenantes, non seulement dans la société civile aux compatibilités "cérebriques" de plus en plus incertaines (conduisant aux différents -ismes), mais dans le secteur industriel (standardisation cacophonisante) et maintenant entre Etats (non seulement Chine/USA ...)
  • le besoin d'une réponse adaptée à la grammaire de l'univers qu'il nous faut maintenant comprendre, se proposer d'appliquer pour des solutions "pour tout le monde" et tenter d'en déployer la contexture en bonne entente avec une architectonie que l'on comprenne, que l'on accepte et qui nous aille.

J'en déduis une multipartieprenance à sept à laquelle nous devons prendre notre part :

  • l'architarchie (la r&d et la coordination d'un environnement ubiquiste et pervasif naturel et artificiel, le "GIAD" IA de Macron)
  • les états, continuation du paradigme social antérieur
  • le secteur privé
  • la société civile : ONU : "les organisations non-commerciales et non-gouvernementales".
  • les organisations intergouvernementales.
  • l'université, l'étude et l'enseignement de l'"hominescence" et de la gouvernance de son architarchie.
  • la multitude : le reste, l'humanité non préinstitutionnalisée. Nous que l'on voudrait limiter au citoyen, au consommateur, à l'inscrit, à l'assisté, mais qui avons la capacité d'autonomie participative et/ou cobotique de réseaux de réseaux, etc.

Il y a donc trois initiatives à prendre/suivre :

  • le "GIEC IA" où l'on va devoir à différencier et utiliser data, mnéma, deep-data, big-data, mnème, mnemata, deus in machina/persona ex machina, etc. Nous (UTIBOT, association des utilisateurs de bots) aurons-là l'occasion de travailler avec/contre (?) l'ADDR (association pour la défense des robots) de Me Bensoussan. Nous nous verrons mis les points sur les "i" multimatiques de tous les usages télématiques auxquels l'on nous limite?
  • sur le conseil de son Président montpelliérain, j'avais proposé à l'Université une recherche participative pour une diktyologie d'ontologies dynamiques nous apportant aux niveaux des mots, des projets, du savoir les réponses en accès ouvert dont nous avons besoin, à travers mon entrée en école doctorale. Ceci m'a conduit à expérimenter les apports certains que représenterait une intégration participative de l'Université à la recherche commune sur l'hominescence nouvelle.
  • la création et la gestion commune de "multitudinariats", autonomies participatives de la multitude, dont ("il n'est de richesse que d'homme") le capital sera notre nombre. La taille de ce qui est à engager et qui portera sans doute (au vu du passé récent) sur une cinquantaine d'années de travail demande une structuration juridique et un budget autonome bien plus important qu'INTLNET, mon association catalysatrice de la première phase.

C'est sur ce dernier point que je vous entretiendrai dans les semaines qui viennent et que je suis preneur de vous : votre aide, vos idées, et (vous verrez comment) "votre clientèle qui vous/nous rapportera".

jfcm