Implications Philosophiques,Intelligences et organismes artificiels

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Intelligences et organismes artificiels

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Par Olivier Sarre

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Il n’est pas facile de discerner l’intégralité des raisons matérielles et techniques pour lesquelles une charte du droit des robots semble devoir s’imposer dans l’esprit de ses théoriciens. On peut cependant distinguer cinq éléments :

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  • L’insertion d’une I.A. dans des robots. Sans celle-ci le robot ne reste qu’un objet conçu par l’ingénierie humaine parmi tant d’autres. Elle le dote de capacités cognitives pouvant parfois être supérieures à celles de l’homme. Cette intelligence permet l’interaction entre le robot et le réel, les hommes, et les autres robots. Le robot possède une faculté sensible et un entendement qui permet d’analyser les données des sens.

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  • La diversification des finalités des robots. Les robots d’aujourd’hui, dotés d’une Intelligence Artificielle, n’ont pas comme unique but de remplacer les humains dans des tâches déterminées. Ils peuvent être des jouets ou des compagnons de jeu[1], des gynoïdes[2], des agents de la fonction publique[3], assister les médecins pour les diagnostics médicaux et les chirurgiens pour des interventions, servir d’armes autonomes lors d’interventions militaires… Ils peuvent encore être de simples « amis » avec qui l’on peut communiquer[4]. Enfin, ils sont un élément crucial dans les recherches menées pour l’exploration de planètes du système solaire, Mars par exemple.

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  • Les développements récents de l’I.A. Il faut en mentionner deux : d’une part le développement d’une personnalité propre et singulière à chaque robot résultant de ses interactions avec les humains, ses congénères, et le réel. D’autre part si les premières intelligences étaient basées sur des algorithmes, la complexification des opérations demandées et la nécessité d’accroître l’autonomie des robots et des I.A. dans certains domaines, l’exploration spatiale par exemple, ont conduit les scientifiques à développer une nouvelle forme de raisonnement pouvant être qualifiée d’heuristique. Le résultat du calcul n’apparait plus comme nécessaire, mais comme le plus probable[5]. La capacité de choix de l’I.A. est alors mise en avant et devient cruciale.

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  • Les finalités d’autonomie recherchées pour les robots, pour l’exploration de territoires, les conflits armés, la surveillance publique etc. Pour être autonome et avoir un comportement adapté à la situation, le robot doit être libre de faire des choix et d’agir en fonction d’eux.

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  • Le développement du marché de la robotique, autant actuel que futur dans les projets des industriels et des gouvernements[6]. Pour des questions de sécurité, mais aussi de confiance de la part des consommateurs, le robot doit être contrôlé.

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Il est assez difficile de déterminer de quoi il est réellement question dans ce projet. S’agit-il de défendre ou de poser la dignité du robot face à celle de l’homme ? Ou d’imposer celle des humains aux robots ? S’agit-il tout simplement de formuler un ensemble de lois pour réguler la robotique future et le comportement des robots ? La question est au fond de savoir qui prime du robot ou de l’homme dans cette tentative.

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La volonté d’établir une charte du droit des robots semble cependant répondre à trois objectifs. Le robot autonome ne doit pas pouvoir faire du mal à un humain ou à l’humanité par son comportement. Mais l’homme ne doit pas pouvoir, de par cette charte, maltraiter un robot ou s’approprier les données de son cerveau. Il s’agit enfin, nous venons de l’examiner, de donner aux robots intelligents une capacité à un certain degré d’autonomie afin d’accroître leurs performances. Aussi cette charte devra d’une part être connue des hommes et d’autre part intégrée dans les programmes de l’intelligence des robots afin qu’ils ne puissent, en aucun cas, la violer.

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une machine protoformée à des situations complexes par des réponses alternatives itératives n'a pas de choix à proprement parlé : elle répond à une situation donnée par un panel de réponses que le concepteur lui aura permis de faire

non seulement , me semble-t-il , il faudra considérer cette charte de non agression mutuelle machines-humains mais il faudra y ajouter quelques articles complémentaires concernant la responsabilité du concepteur et/ou du fabricant et de l'usager comme l'a déjà précisé



afin de responsabiliser toute la chaîne de production et d'utilisation.

n'est-ce pas de l'anthropomorphisme plus que de la réalité industrielle innovante ?

l'autonomie donnée à une machine peut la faire divaguer comme le fait un animal domestique.Un cas d'incident pour la machine il y a trois responsable : le fabriquant, le propriétaire, et l'usager éventellement involontaire.

le propre d'une intelligence est d'imaginer et de faire des choix adaptés

Le résultat d'un calcul théorique, même le plus probable demeure en attente d'une confirmation empirique.

les finalités sont accompagner, prolonger ou se substituer à des humains donc interagir avec ces derniers

C'est une propriété structurelle qu'ont les organismes vivant comme les robots