Colloque sur nous à l'Académie des Sciences

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La recherche scientifique « hors murs » au XXI siècle
Colloque de l ’Académie des sciences de France
Fondation Del Duca, le 29 novembre 2018


Présentation du colloque

La recherche du XXI siècle ne ressemblera sans doute pas plus à la recherche du XX siècle que le e-commerce du XXI siècle ne ressemble au commerce du XX siècle.

Annotat.png  une bonne occasion de tirer avantage de l'experience du commerce pour ne pas en recopier les erreurs possibles en sciences.
C'est à dire, si la science nous dit qu'il y a eu des erreurs.


Le e-commerce du XXI siècle a changé les rapports entre producteurs et consommateurs : les commerces traditionnels meurent, sauf s ’ils se reconditionnent totalement ; pour le pire, et aussi pour le meilleur, d ’innombrables nouvelles offres de services et de biens s ’ouvrent dans tous les domaines ; les réseaux sociaux diffusent en temps réel leurs évaluations ; les vraies - mais également les fausses - nouvelles se diffusent en un instant.

Annotat.png  en tant que praticiens du réseau et de sa recherche, ce qui nous est frappant est que "la recherche" ne recherche pas si les choix stratégiques faits pour la technologie n'influent sa propre méthodologie et donc sa propre sapience, et quantifier en quoi cela pourrait être positif ou négatif.

Que sera la e-recherche ?

Dans le colloque que l ’Académie des sciences organise le 29 Novembre, on s ’intéressera aux changements – déjà constatés, ou prévisibles - que la révolution Internet

Annotat.png  pour notre analyse de spécialistes : il n'y a pas de révolution Internet. Il y a un rattrapage technologique, stratégiquement influencé, du besoin d'augmentation requis par l'approfondissement des sciences en continuité des approfondissements du XIXe/début du XXe. L'homme vit dans un environnement matériel qu'il étend par l'exportation de son industrie (technologie). En retour cette évolution environmentale lui apporte des améliorations dont il profite et des pollutions qu'il doit maîtriser.


induira sur la pratique de la recherche scientifique, la projetant de plus en plus « en dehors » des murs traditionnels des laboratoires :

Annotat.png  ont peut aussi lire que la recherche scientifique "dans les murs (du Quartier Latin)" ne réponds plus entièrement aux attentes de l'Etat et de la Multitude, et que ce décrochage réclame au Louvre et au Peuple de s'atteller eux-mêmes à leurs propres besoin d'un "bon savoir commun", la sapience de la Multitude : tandisque l'Univerté parle, nous devons survivre à l'état de notre temps.


cette révolution a déjà conduit à l ’élargissement de l ’accès à la connaissance scientifique via notamment des e-encyclopédies, telles Wikipedia , qui remplacent les encyclopédies en plusieurs volumes qui n ’étaient présentes que sur les étagères d ’un petit nombre. Dans le proche avenir, les publications scientifiques seront en libre accès pour tous,

Annotat.png  Libérées de l'e-commerce ? Le "Plan S" n'est pas tout. Et, d'expérience locale, il ne va pas trés vite .... (suite plus bas)


et non plus réservées à ceux qui appartiennent à des institutions pouvant payer les lourds abonnements aux journaux scientifiques « spécialisés ». Le mouvement vers une « open science » signifie l ’accès de tous aux données source, et aux codes des programmes. Tous ces changements majeurs seront donc probablement à l ’origine d ’une démocratisation de la science, et –on peut l ’espérer- d ’une nouvelle production de connaissance(s) ; mais il faudra aussi savoir éviter l ’équivalent des dérives de l ’e-commerce : les risques de mauvaises publications sans contrôle, de recherches mal évaluées, de non-respect de règles éthiques …

Annotat.png C'est ce que le Président Macron est venu nous dire à l'IGF à l'UNESCO : ... on va donc réglementer ! De "façon intelligente" : bientôt le "plan R" - c'est cela à quoi nous devrions veiller de concert Etat, Université, Multitude et Privé, sauf à ce que notre méconnaissance par l'establishment de la recherche nous conduise à rechercher et trouver ailleurs avec le risque d'une dissociation initiale entre innovation, industie et sciences.


Le colloque devra conduire à une réflexion sur les implications de ces changements en termes de financement, de mode de publication des résultats, d’évaluation et d ’éthique scientifique.

Annotat.png  il est à parier que tout cela sera conditionné par une analyse préalable de la méthode nouvelles, de ses matières, de ses partenaires, de ses pratiques et donc sans doute de ses coûts.
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  • Une première partie du colloque concernera la « recherche participative » qui, depuis longtemps, associe des « citoyens » engagés, non chercheurs professionnels.
Annotat.png  depuis longtemps ... ou dans longtemps ? La charte date seulement de mars 2017 et l'agence adhoc du Ministère de la Recherche ne répond déjà plus depuis un an. Mais si "citoyens" = "non chercheur" et "pofessionnel" veut dire "de moindre compétence" il risque d'y avoir méprise.


Internet peut non seulement permettre un changement d ’échelle de cette recherche participative, mais aussi participer à la création d ’une « intelligence collective ».
Annotat.png  nous appellons "sapience" le bien commun du savoir des "sapiens". La question que nous avons est de savoir si l'Université veut conserver une part de sa construction avec le privé et la société civile ou conserver les budgets publics et les factures de ses publications, obligeant la société civile à s'organiser en autarcie de sa propre sapience.


  • Une seconde partie du colloque sera consacrée à une forme de recherches « hors-murs » plus récente : elle associe des contributeurs à haute compétence scientifique (niveau PhD +) sur des projets importants, nécessitant parfois des technologies avancées, pour des durées significatives. Elle concerne – avec de nombreux succès - l ’informatique, la science des données, mais s ’étend à d ’autres domaines, notamment les sciences de la vie. Certains cas de recherche « hors murs » concernent des sujets de grande actualité (manipulations du génome, par exemple) : c ’est la « Biologie de garage », encore dite biologie DIY (Do It Yourself) avec, en ligne de mire, des problèmes de sécurité et d ’éthique considérables.
Annotat.png  les bons mots sont utilisés :
  • "contributeurs"
  • "à haute compétence scientifique "(niveau PhD +)"


  • Une dernière partie du colloque s ’intéressera à l ’enseignement : comment préparer les futurs citoyens à la pratique d ’une recherche de qualité, respectant toutes les règles éthiques. Il s ’agit non seulement de former les élèves à la science « par » la recherche (ce que fait notamment La Main à la Pâte ) ; il va s ’agir de les former « à » la recherche.
Annotat.png  l'ennui est que les professeurs des jeunes sont mentalement plus vieux que nous. Ils en sont à la méthode scientifique pour nous guider sur leur vision de la méthode digidiktyoscientiste - les méthodes en réseau multinumérique. Keynes disait que le plus fort frein à l'innovation qu'il connaissait était ses propres cours, que ses élèves avaient compris. Il faudrait un peu se désinteresser du numérique et un peu mieux l'utiliser pour ce qui nous intéresse.




contact : alain-jacques.valleron@academie-sciences.fr