20200304 - La "couche" de Bruno Bachimont

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perférent en conflexion ...


Nous avons eu à la MSH un topo de Bruno Bachimont au cours duquel il m'a donné une idée fondamentale en présentant une "pile" d'accommodation du numérique : "programme, réseau, couche, maquette" et en proposant un exemple partiellement fagoté de la présentation de la preuve numérique qui a fait réagir notre juriste.

En utilisant "maltapropos" le terme "couche", et ensuite en m'accusant d'en tenir une (il est brillant, il a vite diagnostiqué !), il m'a fait réaliser que la "couche" dont il parlait n'était pas une des couches du niveau OSI, mais une couche d'usage telle que décrite au niveau haut de mon vieux modèle étendu (et sur mes wikis inaccessibles, pour cause de version PHP que je ne sais plus gérer).

Note
1. Pour ne pas polluer l'idée (elle me parait très riche), j'ai demandé à chacun des présents de me dire ce qu'il comprenait par "couche", mais je doute de recevoir des réponses : j'ai fait le geste et ils ne pourront pas protester que je m'approprie la mise en cohérence des divers aspects concernés.
2.Beaucoup de ce que je dis est aussi dit par Bachimont, sous des vocables différents et à partir d'une vision "post-capaxique", cf. infra.


L'idée est la suivante :

1. Il y a le catenet de Pouzin qui forme la structure du réseau (disons le hardware). Elle est accaparée aujourd'hui par la pile protocolaire internet de bout en bout, sous TCP/IP (équipe Cerf/Kahn) qui en fournit, disons un software "a minima" par rapport à l'intégration OSI (équipe Pouzin) et surtout à Tymnet étendu (mon projet) orienté brainware, c'est à dire intelligence utilisatrice de l'interligence sémantique (intrication de tout ce qui est lié) constituée par le hardware, le software, et le mnemware (mnèmes : traces présentes du passée formant les réalités, réelle et virtuelle actuelle, et - avec le contexte - autorisant les possibles).
2. depuis le tout, tout début (rencontre Tréhin et moi avec Pouzin en mai-1978) je sais que le hardware (bande passante comprise) ne sera jamais un problème. C'est le plus grand investissement de l'histoire. Que le software non-plus car Pouzin (qui n'était qu'OSI pouvait s'accommoder de TCP/IP) et Tymnet a su s'accommoder des deux. Par contre, les deux environnements non Tymnet ne pouvaient pas s'accommoder du sémantique faute de couche 6 présentation (il a fallu attendre l'appli du web), et encore nous avons toujours de sacrés problèmes sur les aspects des langues surtout interactivement (noms de domaines). Par ailleurs au niveau des traces mémoires, si l'on comprend que ce sont des messages qui s'empilent cela passe sous le mail et nous le voyons avec la sédimentation/réplication de l'information avec JMAIL.
3. Donc si cela marche pour les couches OSI, la "couche" dont parle Bachimont est la couche des "types d'utilisation". Ce que la juriste lui a opposé : pour le droit la preuve n'est pas calculée comme pour l'IA, mais acceptée par le Juge. Ceci veut dire qu'au-dessus du catenet et de l'internet l'on peut cliver des perceptions communes (ce que la RFC 6852 sur la paradigme de standardisation appelle des "communautés globales", heureusement sans préciser - mais en utilisant leurs marchés compétitifs comme sources de spécifications technologiques et pousseurs d'innovation). Or ce clivage est le cauchemar de l'IETF et de la Gouvernance, car nous le voyons au niveau protocolaire de TCP/IP et du DNS (la "balkanisation" de l'internet). Ce n'est plus le cas si nous le voyons au niveau de l'usage et de sa régulation/protection c'est LA solution, qui formalise et harmonise la problématique des langues, du RGPD, des Etats, des entreprises, des communautés au sein de la multitude.
4. Mais cela ne s'appelle plus une couche, mais un écotype. Dans un ensemble d'usages, droits, contraintes, un nomologie (ensemble de règles de tous ordres) d'utilisations reconnues, respectées et enforcées. Nous sommes aujourd'hui empêtrés dans un contexte diginumérique considéré comme un espace de non-droit, car tous les droits s'y chevauchent. Il suffit de répartir cette zone de non-droit en sous-zones de droit, s'appliquant à chaque usage reconnu, et à leurs "ecotextes" propres. C'est une notion de "couche de virtualisation écosystémique". De façon concrète, c'est ma proposition bien discutée déjà de "VGN" (virtual glocal network) - le réseau virtuel des universités, celui des klingophones, celui des airlines, celui des marins, etc. avec leurs IANA, IETF, gouvernances, etc. propres -conformément à la RFC 6852 et technologiquement gérées (cf. RFC 1958 sur l'architecture internet) au niveau - non pas du "bout en bout" comme le permettait Tymnet - mais du "frange à frange".
5. Maintenant, c'est mon processus général du "capax" qui rentre en jeu. Nous avons un besoin humain. Nous tirons sur notre capacité plushumaniste pour trouver une réponse (comme l'informatique et le réseau pour répondre à la complexité) et il en résulte la néguentropie des possibilités nouvelles que cela ouvre et auxquelles il faut du boulot pour s'adapter. Comment implémenter les "ecotypes" ? Il leur faut à chacun :
  • une sous-zone : cela est built-in dans le DNS, ce sont les classes. Ma partie. Il ne faut qu'un jeu de serveurs DNS pour tester et comprendre comment associer à IPv4/v6.
  • une définition écotypique (comme les grenouilles dans lécosystème de la mare).
  • la matérialisation de leurs capacités écotypiques : un dépôt des logiciels correspondants.
  • le support actif de leurs spécificités au sein du réseau : ce sont mes "services étendus" (néguentropie post-shannonienne des réseaux) - ce qui pour les membres d'un écotype va leur fournir l'écotexte dont ils ont besoin (par exemple le support stigmergique (coordination par le contexte) dont ils ont besoin.
  • une RFC qui formalise la déclaration et la reconnaissance de la réalité des écotypes à partir de leurs gouvernances, bonnes pratiques et lois (Etats). Il faut que je soulève cela auprès de Pouzin, Cerf, Nottingham (sa RFC en préparation sur le support des utilisateurs par l'IETF).
  • des exemples structurés et structurants. Mon idée est de faire porter cela pour nous sur la recherche citoyenne (Hors Murs) en assistance mutuelle (effet de multitude) augmentée (intelligence artificielle incluse au niveau de la "saveur" des "perférents").