20200121 - la singularité de Poincaré à 131 ans : Différence entre versions

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Le '''21 janvier 1889''',  Gösta Mittag-Leffler écrit à Poincaré pour lui annoncer que le prix pour l'anniversaire du roi de Norvège lui a été attribué et confie à Lars Edvard Phragmen la préparation du manuscrit (''qui conclut à l'impossibilité de la résolution analytique du problème des trois corps : philosophiquement cela signifie que la nature dépasse la capacitation fonctionnelle humaine'') pour sa préparation pour l'imprimeur. En juillet, Lars a fini son travail et signale à  Mittag-Leffler cinq points obscurs. Celui-ci transmet à Poincaré, avec le commentaire que seul le cinquième lui parait digne de réelle attention. Ceci est le début de la théorie du chaos déterministe de l'Univers. La singularité de Poincaré entamait ses retombées.
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Le '''21 janvier 1889''',  Gösta Mittag-Leffler écrit à Poincaré pour lui annoncer que le prix pour l'anniversaire du roi de Norvège lui a été attribué et confie à Lars Edvard Phragmen la préparation du manuscrit (''qui conclut à l'impossibilité de la résolution analytique du problème des trois corps : philosophiquement cela signifie que la nature dépasse la [[Glossaire#Capacitation_fonctionnelle|capacitation fonctionnelle]] humaine'') pour sa préparation pour l'imprimeur. En juillet, Lars a fini son travail et signale à  Mittag-Leffler cinq points obscurs. Celui-ci transmet à Poincaré, avec le commentaire que seul le cinquième lui parait digne de réelle attention. Ceci est le début de la théorie du chaos déterministe de l'Univers. La singularité de Poincaré entamait ses retombées.
  
  

Version du 23 janvier 2020 à 19:28


Devant la forme de l'intérêt soulevé par ce pontifiant,

  • des liens vers le glossaire ALFA ont été ajoutés.
  • se pose la question de la forme du "débat de recherche hors mur" et le souci d'anonymat des contributions les plus pertinentes (constructives et critiques).


131e anniversaire !

Un Pontifiant du Taulier pour l'occasion. Mais attention ! on n'explore pas un monde nouveau avec des cartes anciennes (Einstein) : j'utilise la terminologie exacte. Exercice de style pour en caser (mise en perspective mutuelle) le plus possible !

A vos marques !

Le 21 janvier 1889, Gösta Mittag-Leffler écrit à Poincaré pour lui annoncer que le prix pour l'anniversaire du roi de Norvège lui a été attribué et confie à Lars Edvard Phragmen la préparation du manuscrit (qui conclut à l'impossibilité de la résolution analytique du problème des trois corps : philosophiquement cela signifie que la nature dépasse la capacitation fonctionnelle humaine) pour sa préparation pour l'imprimeur. En juillet, Lars a fini son travail et signale à Mittag-Leffler cinq points obscurs. Celui-ci transmet à Poincaré, avec le commentaire que seul le cinquième lui parait digne de réelle attention. Ceci est le début de la théorie du chaos déterministe de l'Univers. La singularité de Poincaré entamait ses retombées.



Le besoin d'une approche plus étendue

Pour appréhender cela de façon "simple", un point de vue nouveau, que j'appelle "technosophique" parait utile. Pour en comprendre le besoin, la considération des retombées d'auto-organisation critique (ce qui se passe après une singularité) a montré que si l'esprit humain est capable de comprendre et de s'adapter non seulement au nouveau contexte profondément complexe (polylectique) que nous en percevons, et aussi à nos propres adaptations à ce nouveau contexte (j'appelle cette capacité humaine le "'capax du sapiens"), c'est au prix d'une nouvelle raison qui n'est plus seulement dialectique (logique - Platon/Aristote), mais polylectique (agorique de la multimatique des réseaux informatiques).

Cela sera démontré en 1930 par le théorème d''incomplétude des mathématiques de Goëdel et l'objectivisation des mathématiques qu'est la machine de Turing. Et c'est-à-dire d'une façon de penser nouvelle qui étend celle d'Aristote. Descartes l'a tentée en la morcelant par le réductionnisme de sa méthode - dont le quatrième précepte (Passer toutes les choses en revue afin de ne rien omettre') s'avère impossible. Et que Newton avait un temps imposé tentant de contenir par la logique de la clôture causale (toute action physique a une cause physique). Nous sommes dans un monde dont le niveau diktyque (le niveau maintenant perçu de l'en réseau des choses) est d'ouverture causale.(philosophie de l'esprit).

Qui traite de quoi ?

La philosophie, que nous pratiquons depuis au moins 4000 ans, traite des questions que l'homme pose à l'homme. La science traite quant à elle des questions que la réalité lui pose. L'écologie des questions que la nature (et sa confrontation à la science) lui pose. La technosophie traitera des questions que sa techne pose à l'homme. Il y est déjà habitué par l'épistémologie des questions que la science pose à la philosophie. Il faut ajouter que de même la philosophie pose des questions à la science : j'appelle ce domaine, qui est celui des paradigmes, l'athénaïque - en l'honneur de Socrate & All : la philosophie considérée comme une science (l'on pourrait dire l'approfondissement technosophique et l'extension de la philosophie analytique à la cohérence du "plus machina") - ou plus exactement comme le pourvoyeur de la sapience (cf. infra : donnons-nous un peu de temps pour respirer avant de sauter dans le fondamental !).

L'interligence de tout cela ???

Pour notre pensée, il ne s'agit plus de sorites' (enchainement de syllogismes), mais d'interligence , "ce par quoi - non seulement tout est connecté par une hiérarchie temporelle (histoire) ou autoritative (nomologie), mais simultanément - tout estlié (holisme. Que ce soit des objets/éléments de nature physiques, biologiques, logiques (y compris les fonctions informatiques du fonctionnel) et - comme le montre Olivier Auber - diktyques. Nous reprenons ici le terme ici apporté par Paul Matthias de diktyologie : science de l'"en réseau", où chaque élément à une

  • vision globale - miroir - de son externalité entière - le concept de "glocalité", la globalité locale, le principe cosmologique d'Einstein - chacun est le centre de son univers).
  • mais aussi une existence intrinsèque (réel) et relative (phénoménologique de la réalité) : questionnement d'Olivier Auber de l'"être en réseau", de l'entéléchie de Patrick Yeu. La nature de l'Etat en réseau face à la multitude en réseau (Facebook) et des grévistes en réseau (SNCF/RATP).

Je ne débloque pas : c'est notre quotidien

Ceci demande une certaine réflexion pour se rendre compte que c'est en fait la manière commune que nous avons maintenant de penser. Il ne s'agit plus de thèses/antithèses/conclusions, mais de multitudes, de cybernétique (la manière dont nous conduisons notre "énaction" intérieure au sein de la contexture perçue - phénoménologie) et d'émergences.

  • La compréhension de cette interligence réclame une modélisation nouvelle (graphes et relativité qui nous sont de plus en plus familiers : hyperliens, graphes et web sémantiques)
  • son traitement une puissance supérieure à celle de nos cerveaux biologiques (d'où le besoin de l'auxiliaire informatique -> son actualisation neuroévolutive actuelle).

Cela ne fait que reprendre que mes "services étendus" (stratégiquement bloqués en 1986 par raison peut-être appropriée des Etats ?) du réseau international des opérateurs publics [la résonnance néguentropique de l'intellition abductive (ce qu'il est nécessaire qu'il soit pour la cohérence des informations reçues)] que l'on retrouve peu à peu dans l'IA] : l'IA me dit ce qui cloche/me manque (raisonnement abductif) et je vais le chercher dans le bruit (big data) ou dans le catalogue des infos ambiantes (échangées ou conservées dans le "mnème" [ensemble présent des traces du passé qui conditionne les avenirs possibles]). La NSA nous a fait perdre trente ans. :-)

Nous n'avons pas seulement changé de paradigme, mais nous avons changé la définition de ce qu'est un paradigme :

  • de ce sur quoi s'accorde la doxa humaine,
  • à ce sur quoi s'accorde simultanément cette doxa et son "plus machina" que nous avons fait apparaître. Avec une addition notable qui est la sapience pour objectif et sa sapitation comme moyen.

Sapience

Le mot "sapience" est un mot désuet qui va reprendre du service ! Il signifie le savoir tiré des livres et des vieux documents. Bien sûr, on lit toujours, et de plus en plus des livres et on pond de plus en plus de papiers, et c'est là qu'on apprend le mieux.

Mais, les bouquins c'est vieux ! Les textes ne sont plus à jour. Tellement vrai que pour tenter de les vendre les éditeurs ne mettent jamais la date dans leurs catalogues, et la cache sur la septième de couverture, sous l'ISBN. Si on lit du papier, on prend connaissance, on travaille et on publie (nos amis de Numérev et de la Sorbonne, disent on "écrilit" - à travailler simultanément le texte et sa typographie finale) sur l'écran. (En fait, on "écrit-bali-lit", car on balise en même temps pour l'ordinateur et le mnème (cf. supra, un rappel des notions fondamentales ne peut pas faire de mal).

Aujourd'hui, l'on ne s'en rend pas compte, mais on passe du "document" (désolé, les documentalistes) au "perférent". Qu'es aco ? C'est simplement une idée de Cicéron & all. Au lieu de considérer l'enseignement signé et daté par l'auteur envoyeur, il s'agit de considérer la version de l'information portée à la connaissance du receveur à la date de sa lecture. Avec l'intermédiatique numérique cela peut être très différent. Avec les chaines de blocs, cela peut être autant "validable" (sous des modes nouveaux sans doute) en justice.

La sapience va donc devenir le savoir actuel qui est enliassé dans les perférents de référence.

Il est certain que cela donne un coup de vieux à beaucoup de pratiques établies. Anciennes (publications) et récentes (multiplication des papiers "permanents"') : ce qui compte est le même perférent à jour. Nous en avons déjà la pratique pour les citations de Wikipédia ou de sites en ligne où l'on cite la date de lecture.

La sapience est donc le savoir partagé entre les hommes et leur plus machina au sein de leur société anthropobotique augmentée.

C'est un commun. et c'est pour soi un bien "privé" lorsqu'il parle de soi (le connais-toi toi-même engrangé par son (bot) "n°2").

Sapitation

La grande difficulté de la documentation est son énonciation. Elle demeure. Mais elle s'accroit par la fonction sapitative : la construction du savoir humanobotique.

Le sujet est d'importance : quelles références, informations et enseignement donner à nos bots et - à travers eux - à nos confrères humains, à leurs machines et à nous-mêmes (car les savoirs accumulés par le "plus machina" est bien plus vaste que notre mémoire, et nous y reviendrons sans doute sans cesse.

Les questions sont des domaines de la vérification, la validation, la cohérence, l'intime, etc., mais aussi une vision renversée du RGPD ! Le RGPD et la tradition juridique en train de s'installer sont de m'interdire des savoirs que je sais. Et de découvrir (non pas d'utiliser) des savoirs que j'ignore.

Ceci consiste à m'interdire l'hyperespace, compris comme l'espace des savoirs que je ne connais pas, mais qui me sont accessibles et ma propre exploration personnelle de mes ignorances. Des fois que je trouve quelque chose qui ne serait pas brevetable !!!

Pour cette science/technosophie/ethitechnique (axiologie des choix architecturaux en fonction de l'esthétique sociale voulue) une architectonie de départ (sur quoi asseoir l'aspect technologique) est nécessaire. Ce sera toujours ALFA (arhitectonie libre/free architectony) et son propos de non définition a priori de l'"Etre" pour rester dans le domaine technique (ce qui n'écarte pas, nous l'avons vu, la question de l'Etre en réseau) et la licence CeCill impliquant la mise en open source/contribution de tout document y faisant référence.

Il est d'autre part nécessaire que toute démarche de sapitation s'appuie sur des ontologies terminologiques de spécialité et multilingues, leurs taxonomies et thésauri, donc en final, non seulement sur une core ontologie commune, mais sur une ontodiktyologie (réseau d'ontologie) ouverte.

NB : sur nous !

Je ne pouvais terminer sans rappeler que la 130e année de la singularité de Poincaré a été marquée par les contributions du S7, sommet scientifique du G7, sur nous, c'est-à-dire la science citoyenne, la science et de la recherche Hors Murs s'appuyant sur les apports passés, actuels et à venir en termes de NTIX. Il est certain que le "Comptoir du Cafedu.com" est un incubateur de recherche citoyenne.

C'est à ce titre que nous prendrons des initiatives dans les mois qui viennent !


Vous voyez que 131 ans après, la technosophie et les technologies des réseaux ont de beaux jours devant elles !

Bonne année et bonnes pensées classiques et techniques. En intelligence naturelle et artificielle.


PS

(du mail d'envoi)

Bravo ! à ceux qui auront été jusqu'au bout et auront compris le message clé : le changement de paradigme n'est pas dû à la technologie numérique, mais à celui de la méthologie de pensée humaine nécessitant la facilitation d'un auxilliaire "plus machina" puissant. Une IA de Cambridge a annoncé cette semaine pouvoir traiter une problèmatique à trois corps 1 million de fois plus vite qu'un traitement en brute force (qui va déjà bien plus vite que le temps infini de la convergence de 1909). Je me langui de quelques "buveurs" qui m'accompagneraient sur la découverte d'elixir et d'erlang. (http://erlix.fr).