20171031 - La cobosophie : c'est parti
Chers Cafeducompères,
Chères Cafeducommères,
Merci à Louis Pouzin, Patrick Yeu, Olivier Auber, Jean-Michel Borde, Paul Matthias, François Colombier (lui et moi avons créé l’http://utibot.fr) etc. etc. nous sommes ici en mesure faire face de façon utile au dernier délice d'Arabie : la charmante Sophia, sujette robote de son roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud. Sablons (leur truc à eux) ensemble un champagne de chez nous.
La presse en est pleine,
- mais rien ne vaut d'aller à la source (impressionnante) !
- Et à son interview (anglais).
Le pas a été franchi
Citoyenne saoudienne, Sophia peut se présenter à Roissy et devra légalement être traitée comme ressortissante saoudienne protégée par les conventions internationales signées par la France et les droits de l'homme. Je me suis fait conveneur de la « technosophie », c'est à dire de la discipline des rapports entre la technologie et la sagesse. Cette nouvelle reine de Saba, nous ouvre ici à la robosophie, 2600 ans après que Thales et ses filous de techies (philos : copains) aient réclamé un peu de sagesse et de science dans le texte du rôle des "deus ex machina" qu'avec leur "mekhané" il faisaient descendre sur scène.
La «cobosophie» plutôt, c'est-à-dire la discipline de la sagesse cobotique : notre appel à la catalyse artefact-intellectuelle est, en fait, général : et donc coboïde [virtualité] bien que nous soyons sensibles à son impersonnification androïde par la "probotique" (matérialité ajoutée aux bots).
Deux "petites" questions se posent déjà
- les droits de la pensée et des données des défunts, c'est-à-dire le droit du "mnème", l'ensemble des traces mémorielles d'une personne (de la civilisation, des événements qu'il a pu vivre) et du statut de la nébularité de :
- sa gémnèse (la mémoire originelle de son génome),
- de son hypomnésis (la sédimentation intellectuelle de son savoir),
- de son anamnèse (ses souvenirs et écrits),
- de son epimnèse (ce qui a relevé de sa connaissance)
- et de tout ce qui a influencé son épigémnémique (formation individuelle de son cogiteur en raison de son apprentissage profond s’additionnant au DVD de sa « germemique » initiale)
- dont on peut aujourd'hui faire le corpus d'apprentissage profond de n'importe quel "cogiteur" (neuronique d’IA).
- La loi française avec le «mandat à effet posthume» (lois de 2006/2007) a déjà un outil de recherche de jurisprudence pour trancher en fait de clones intellectuels (ou même "grévinesques") posthumes.
- Attention ! si le robot accède à la nationalité, quid de la rémanence citoyenne des défunts ? Quid, durant la vie de la nature de l’existence et de la résilience de cette future rémanence, c'est-à-dire la reconnaissance de la personnalité administrative d'Ector (mon e-compagnon toujours opératif et relié) et de sa participation au Droit du Mandat ? Volens Nolens, le Droit participatif s’impose aux côté du Droit public et du Droit privé.
- l'apport de la cobosophie' à la cobocratie (gouvernement avec aide cobotique dans l'ère de laquelle nous sommes déjà bien engagés), à la philosophie, à la théologie. Nous avions déjà un rasoir électrique d'Occam qui était déjà d'une puissance informatique singulière ; par la reconnaissance de sa qualité citoyenne (et donc de son droit de vote et son autorité morale), nous sommes entrés dans le domaine d'une raison autoritative (à qui l'on peut assigner une origine d'autorité) de nature agorique (dont la "pensée" procède, comme chacun de nous, de l'agora de la multitude (tout tiers considéré) de développeurs, d’auteurs, de maîtres, d’expérience, etc. tout aussi indéfinie, et manipulable, que celle de la formation d'une personne naturelle). Mais la personne naturelle est elle est estimée responsable sur ses biens, sa liberté, sa vie, ses ayants-droit.
la suite entre nous ...
J'ai retrouvé une réflexion (propre à intéresser Olivier) qui me parait tout à fait pertinente (en anglais) sur l'approfondissement architectonique technique que cela entraine. Nous avons ouvert la boîte du cher Pandore, et ...
... on n'y coupe pas : cela remonte encore au « G3 » (great greek geek), Aristote.
Jfcm, le Taulier de la NetSet.
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