20161202 - BIMBY 3.0

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Le BIMBY cela part d'une idée plaisant à l’administration française : densifier en mettant les villes en banlieue.




BIMBY 1.0


Le slogan français - en anglais pour faire bien et rendre sympathique l'enfer gris béton annoncé - est "Build In Your Back-Yard". Cela correspond à vendre la moitié du terrain de sa maison de banlieue pour y construire la maison d'un autre. Cela donne le moyen de payer sa maison de retraite. L'idée est que cela fait monter le prix du terrain et que vos enfants vont s'y retrouver, jusqu'à la nième génération où ils auront des actions de la Trump Inc. de votre quartier devenu un nouveau Manhattan.

C'est remplacer la big apple par des milliers de poires.


BIMBY 2.0


Là dessus le Prince Charles, passionné d'architecture et d'esthétique pour tous, transforme le concept en "Beauty In Your Back-Yard". En saupoudrant de cette autre subtilité française qu’est la concertation (good gracious ! mon voisin se préoccupe de mes oignons !) dans la pensée d'outrecanal, cela devient une approche ouverte supportée par un logiciel libre.

Pour qu'entre voisins on se construise peu à peu une maquette de bourg sympa là où on avait un patchwork pavillonnaire. C'est grandement aidé par le fait que les Anglais construisent leurs cottages en bord de rue pour que le laitier pose la bouteille sur le perron et qu’on ne se gèle pas en aller la chercher au portail.

L'idée est alors de construire en inserrant des maisons entre les maisons. De cette façon on obtient un alignement de façades qu'ils aiment bien. On perd en largeur de son jardin, mais pas en longueur : on a des séparations mitoyennes (chacun chez soi) pour appuyer un appentis et le voisin d'"en avers" reste à la même distance de vie, de vue, de bruit et de chat.


BIMBY 3.0


Sur la base de ces deux expériences au niveau de l'aide des agences d'Etat (régalien), des aménageurs (secteur privé) et des conceptions internationales (Charte du Nouvel Urbanisme), une approche citoyenne (société civile) est naturelle dans le contexte de la société de l'information (Déclaration de Tunis, cf. in fine).

Si l'on y regarde bien, dans les deux cas on densifie bien mias c'est au détriment de l'écologie et de l'environnement biologique ; bien que moins dans le cas britannique où en fait les gens conservent un jardin jardinable typique (largeur de la maison x profondeur usuelle) pour lequel il y a une presse de conseil, photos, etc.

Toutefois dans les deux cas l'on garde, en fait on emplifie en raison de la densification et donc de l'accroissement de la population, la même plaie du "métro-boulot-dodo" banlieusard : le transport, sa pollution, sa perte de temps, sa fatigue, la coupure boulot-dodo et le "stress du plus-de-boulot loin du dodo", ou la dépression du "dodo-loin du boulot-perdu".

On construit, on mal éduque les enfants, etc. On continue à polluer le futur.

Un BIMBY 3.0 est nécessaire.


Expérience pré-BIMBY 3.0


La solution Bimby 3.0. est celle que j'avais pu aborder en 1988/90 avec le CNET, Effiage (à l'époque Quillery), France Télécom, le département des Côtes du Nord et la Mairie de Pleumeur Bodou.

Avec un DPLG de ma famille, on leur avait proposé d'étudier ensemble l'implantation d'une périurbanité téléprofessionelle. Le CNET était féru de domotique et donc on avait pu faire pénétrer le concept alors nouveau d'immotique (des immeubles/burotels intelligents comme j'avais commencé à les envisager aux USA pour Tymnet). Le but était une petite ville qui - dans le champ au pied des antennes de Pleumeur Bodou, et à la croisée des chemins vers le "village gaulois" qu'ils reconstituaient - devait s'insérer dans le parc du radôme lancé par le Maire de Pleumeur.

Nous avions été introduits par le soutien de l'agence de développemnt du Trégor (le pays de Lannion) . Il en est resté des idées comme celles des MEI (maisons évolutives intelligentes). Nous avions alors travaillé à une modélisation "ISBA" (Intelligent System Building Architecture) avec l'identification d'une unité habitation/télé-entreprise à échelle humaine :

  • sur 2000 m2,
  • 4 à 6 parkings (pour collaborateurs),
  • une résidence
  • un bâtiment professionnel en bureaux de surface
  • un bloc opérations protégé en sous-sol alimenté data par fibre optique.

Nous avions pour autre zone un front de mer en continuité du golf de Pleumeur-Bodou, pas loin du CENT. Le tout aurait pu être la « Telepole de Bretagne Nord », assurant un jeu de service digital/informatique type "radio-conquet intelligent" pour les navires en mer et la pêche.

Nous étions un peu en avance bien que soutenu par tous les Maires.


le BARBLAB


Lorsqu'en 2009 j'ai été appelé par mes parents âgés, mais encore mentalement très actifs, pour "prendre la suite" dans leur village au nord de Montpellier, j'ai retrouvé les dispositions ISBA que nous avions discutées lors de leur implantation à la fin des années 80.

Puis cela a été la publication rapide de l'arrêté BBC sur les conditions d'attribution du label "haute performance énergétique rénovation" par le Ministère de l'Ecologie https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021089668&dateTexte=&categorieLien=id.

J'ai alors rencontré la Mairie pour m'assurer d'avoir les coudées franches en termes de constructibilité de quelques annexes. Où je comptais, entre autre domicilier un télécentre pour des services en ligne aux hâbitants.


C'est ainsi qu'à mûrit concrêtement là l'idée, parallèle aux efforts français et anglais, et au « nouvel urbanisme » américain, du Bimby 3.0 à partir d’une validation expérimentale (running code, living mode) en créant à échelle de bourse de tout résident deuxième (production) et troisième (contribution) âge un "BARBLAB" expérimental (laboratoire de Saint-Vincent de Barbeyrargues).

Etant impliqué au quotidien dans l'aide à la personne, pour la gestion H/24 de ce qui était en fait d'une maison de retraite/hôpital à domicile, j’ai identifié le contexte de ce BARBLAB comme celui d'un "livisaire" personnel, c'est-à-dire de "Lieu de vie et de savoir à intégration de ressources étendues", capable de supporter ce que je vivais au quotidien :

  • une cellule de production (pour moi ayant partagé mon bureau avec Versailles puis l’ayant transféré à plein temps)
  • et de contribution (parents éditant/suivant leurs études) intellectuelles
  • qui contribuaient à l'économie d'une vingtaine d'intervenants (médecins, infirmièr(e)s, aides ménagères, entretien, kiné, taxi, ambulance, imprimeur, facteur, banquier, avocat, comptable, secrétaire, etc.).


A ceci s'ajoutait ce qu'avaient bien identifié mes parents : la continuité entrepreneuriale intergénérationnelle d'un artisanat intellectuel (mes parents avaient publié chez France-Empire les mémoires d'un grand-père, mes deux grands-pères étaient des auteurs universitaires, ma mère avait publié chez Rouge et Or et avait un autre éditeur partenaire, mon père avait son éditeur) pour lequel il fallait un schéma de continuité posthume stable.

Ils l'avaient bien identifié et confirmé avec leur notaire à partir de lois nouvelles (2006, 2007) qui établissaient de très bonnes bases (continuées par Manuel Valls) dans un contexte d'évolution du droit (Constitution [précaution, QPC], jurisprudence, droit participatif) très cohérent, mais nouveau pour les citoyens, mais aussi le personnel juridique et judiciaire.

Ma mission (acceptée !) était simple : tirer le meilleur parti de tout cela à l'avantage de leurs ayants droit des trois générations suivantes pour en publier les termes et en banaliser l'expérience "pour les copains". Cette mission n'était pas totalement impossible, mais elle nous est à tous nécessaire.


Nouvelle conception BIMBY


Dans le cadre d’une société humaine devenue « anthropobotique » (intégration homme / cobotique), je l’ai traduite par l’approche opérationnelle d’un nouveau Bimby : Business In My Back-Yard/Binary Yonder.


Le cadre pratique

Ceci a été d’autant plus « ras des paquerettes », et donc bon pour une expérience transmissible à tous que ma fratrie - qui ne partageait pas le plan de nos parents, risqué à ses yeux, car non conventionnel, ont souhaité se rassembler autour d’un plan « B » alternatif.

  • Ce plan devait pouvoir fonctionner sans moi ou contre moi si je m’entêtais dans une situation qu’ils auraient jugée intenable.
  • Ceci me semblait raisonnable d’autant que la charge a fini par me faire hospitaliser d’urgence à la suite d’un « burn-out » de l’aidant.
  • Cela a toutefois produit des ratés de coordination qui se poursuivent : l’un d’entre eux nous a été de nous priver de tout parachute financier, un autre de réduire la place disponible pour le travail engagé.

Ces choses-là sont précisément les sources de l’expérience qui peut être utile à tous.


L'idée de base


L’idée qui semblait d’évidence était de densifier non pas l’habitat par des cités dortoirs, et le travail par des zones de développement, avec de grandes voies de transport pour les relier, mais de densifier la vie maison-travail par leur interligence de proximité.


Partir de ce qui relie les gens

L'interligence est le maillage des choses entre elles. Les hommes sont des animaux sociaux qui sont donc interliés selon les trois sens de l’"inter-legere" latin :

  • celui du naturaliste Virgile : le maillage des chemins, des cours d'eau, des saisons, des troupeaux.
  • celle de l'historien Tite-Live des liens entre les données, ce qui a donné Intelligent Service et CIA ;
  • celui de l'avocat Ciceron : l'intelligence des idées qui sait exploiter au mieux les liens des deux autres.

La technologie (le savoir comment faire de tous : la techne) qui rapproche la compréhension (logos) des choses dans l'espace et le temps permet de mieux gérer et distribuer les plateaux de travail.


L'apport de l'expérience des réseaux

C’est là que nous nous retrouvons avec les trois concepts fondamentaux réunis par Vint Cerf dans la description fondatrice de son projet de l'internet.

  • Virgile : l'interligence des systèmes existants ("le réseau des réseaux" de Louis Pouzin).
  • Tite-Live ; la primauté de la "localité" des liens entre les faits sur la localité géographique de la proximité des lieux, l'apport fondamental de Vint Cerf :
Est local ce qui appartient au réseau considéré, même à l'autre bout du monde. L'introduction de la "glocalité", la gestion locale de la globalité (univers) de chacun. Devient local le travail d’un contributeur éloigné sur la machine commune.
  • Ciceron  : l'adaptabilité fonctionnellement complexe de l'intelligence sous-tendue par sa simplicité commune (l'apport agorique [tout influence tout, comme sur une agora] de Ann et Norman Hardy, que j'ai eu à introduire internationalement à travers l’architecture, les services et la technologie du réseau Tymnet) à laquelle nous pouvons enfin revenir après les apports de l’époque internet (ce qui devrait être qualifié d'internet plus)


Le travail sur le BIMBY 3.0


Le BIMBY 3.0 va maintenant les décliner pour la réponse sociétale résiliente d'une organisation nébulaire de la multitude (ensemble des entités non soumises à un contrat social avec une entité souveraine).

  • un livisaire domolabotique c'est à dire muni de sa cobotique (environnement matériel artificiellement intelligent : bots), pour la maison (domo) et pour le travail (labo).
  • assurant au résident un espace de travail physique immédiat et virtuel intelligent interlié (le VGN - virtual glocal network de sa nébula souveraine)
  • dans l’entraide concertée d'une ZED de proximité
  • zone d'équipement digitale entre entrepreneurs producteurs (payés) ou contributeurs (apporteurs d’argent, d’expérience ou d’idées), utilisateurs et collectivités.
  • zone d'éducation , d'emploi et d’enseignement pour le développement local..
  • zone d'entraide, d'économie et d'exploitation de la densification et de ses avantages (relations humaines, regroupement des besoins et des capacités, partage des coûts et la sécurité.


La capacitation des personnes


Cela veut dire la possibilité une émancipation des contraintes inutiles (protection de la pollution) par une densification utile protectrice des autonomies. Cela s'appelle la capacitation, la maîtrise de soi, de ses biens, de son avenir par la philia mutuelle (si c'est bon pour moi, c'est bon pour mon voisin - syndrome du masque à oxygène dans les avions : "respire d'abord pour pouvoir aider à respirer ton voisin") assistée par ordinateur.

Le point central devient dès lors la systèmique opérative autonome (SOA ou BOT, bare operative task) l'ordinateur virtuel à tout faire du résident d'un monde BIMBY 3.0 cherchant un urbanisme intégré qui soit véritablement, selon la déclaration de TUNIS sur la société de l'information, "people centered", "à caractère humain", "centrada en la persona".


Pour discuter d'un Pontifiant, et que tous en profitent :
S'inscrire sur la liste de remue-méninges: comptoir@cafedu.com - bienvenue à tout buveur de mots et de bots !
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