20151214 - la France se réveille avec la gueule de joie

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En un mois (13/11-13/12) la France a rencontré trois expressions lourdes de la nécessité "holitique" du monde des réseaux des réseaux. Attentats, COP21, régionales, la réalité de la localité globale de notre temps pose la question de la porosité des VGN (virtual glocal networks/nations).

  • Les attentats montrent une porosité dans le sens out->in,
  • la COP21 de la porosité générale où nous avons joué in->out
  • et les régionales l'impact le in<->in.
  • De façon latente nous avons le sujet out<->out de la cybernité de la guerre globale (tous contre tous) que Dominique évoquait hier et pour laquelle je plaide pour une doctrine régalienne, civile, industrielle et mondiale (pour reprendre les quatre pôles/domaines identifiés par le SMSI) face au changement général de non retour de la singularité.

Les Californiens tentent de nous embarquer dans le "post-humain" d'une singularité à venir. Il y a là une erreur de diagnostic. La singularité est advenue le 21 janvier 1889 lorsqu'a été publiquement reconnu le diagnostique de Henri Poincaré concernant les "n-corps" : le monde n'est ni géo ni héliocentrique et newtonien, il est cosmologique, relatif et einsteinien et donc aussi quantique. Louis Pouzin et Benoît Mandelbrot nous en ont donné la clé qui a manqué à Aristote : il est (dans les deux sens) le réseau de réseaux de réseaux de réseaux, etc... jusqu'à l'insécable démocritéen. Nous avons touché l'atome qui sémantiquement est la donnée, dont les particules ultimes sont le oui/non, le 0/1, le vrai/faux et physiquement le quantum.

Dans notre quotidien ce n'est plus la "polis" (la cité), ses politiques, ses trois archontes, la prise de décision par le club de ses élites affublée du titre de démocratie (le multipartieprenance nord-américaine). C'est le "holo", l'entièreté du tout dans les réseaux duquel (la complexité = maillage) les structures humaines (nous voulons une société de l'information "people centered, à caractère humain, centrada en la persona") doivent s'adapter à la globalité de la mondialité des échanges et de la multidisciplinarité galopante. Nous avons a étendre notre pensée à l'holocratie de l'omnipartieprenance. Parce que c'est comme cela que marche le routage d'un réseau dont la prise de décision est l'émergence pratique : on se concerte pour comprendre et s'intercomprendre, on décide pour soi, on s'ajuste au mieux, et on codifie la stabilité de ce qui a émergé sous forme de lois et protocoles ("la constitution est le code source")

Mais combien de nos politiques sont des holitiques ? (sinon au sens d'origine anglo-saxonne - où se complet tant la digicide Académie française - de "holydays").

Je crois à l'influence des métaphores vécues sur la pensée humaine (cf. R.B. Fuller : "on ne change pas l'homme, mais son environnement auquel il s'adapte"). La France et bien des pays ont la doctrine que la gouvernance de l'internet nous est un banc-test commun d'expérimentation pour la gouvernance en soi des grands sujets mondiaux communs. Il est manifeste que le banc-test français général de ce dernier mois est une base d'études et d'enseignements précieux, pour autant que l'on puisse faire abstraction des orientations politiques locales (France) et des épidermies personnelles.

C'est pourquoi je pense que la recherche et le déploiement de solutions "philotechnosophiques" heureuses dans le domaine du catenet (la base du réseau, hors influence de la pensée unix et commerciale américaine, mais tenant compte de ce qu'elle a déployé [IP]) peut être bougrement utile à tous les "holitiques" sincères. Cette approche a l'immense avantage que ses différents modèles possibles puissent être envisagés en commun, simulés, déployés dans une globalité spécifique, testés, compris (ou non) et corrigés (intelligemment ou à tâtons). C'est ce que je suggère avec l'idée de communauté XLIBRE (http://xlibre.net).


PS. Je note que j'ai du quitter la coalition IETF qui s'est fait harakiri en se subordonnant à la communauté globale du dollardieu. RFC 6852 : "les communautés globales" sont conduites par leur marché. J'en reste pour moi à la recherche immémoriale des "deux ex machina" (aujourd'hui réalisés dans les bots, de la cobotique du cyberespace) pour qu'ils ne soient pas utilisés pour contraindre la liberté de choix et la liberté de mouvement intellectuelle humaine naturelle (pensée) et artificielle (cobotique). C'est ce que je reprends de Wiener "l'homme a créé la machine à son image" en ajoutant "et à la convenance de certains : il nous appartient de la mettre à la convenance de chacun." Ceci n'a rien de politique et tout de holitique.