De mots et de bots

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C'est la grande idée du Taulier derrière son Intersem, le réseau d'aide à l'intercompréhension.

Après et avec les intellections et les contradictions post-Poincaré-Einstein-Goëdle des Saussure, Jakobson, Pierson, Searle, Barthes, Eco, Culioli, etc. l'explication du monde à lui même est l'agorie digitale dont l'architectonique de la sémiotique indicielle de la nature et décisionnelle de l'homme est la clé !


Pour désembrouiller cela :

  • le monde est une agora ouverte où chacun s'interpelle. Certains peuvent y entendre une cacophonie, le Taulier y voit une "agorie" dont la réduction binaire forme la datamasse de la digisphère.
  • au sein de cette agorie il est possible de discerner :
  • des indices cybernétiques (c'est à dire les réactions monolectiques des objets répondant par énaction interne aux actions qui leurs sont imposées). C'est ce que vont tenter d'analyser et de théoriser les scientifiques.
  • des décisions volontaires du libre-arbitre humain selon :
  • des dialogues, ou relations linéaires cherchant à être raisonnable, réclament l'exclusion des interférences des tiers,
  • des polylogues, or relations réticulaires dépendant de l'agorique ambiante, vont demander plus de réflexion car ils sont dépendant de tous les tiers non exlus.
C'est ce que vont tenter d'intercomprendre les interlocuteurs. Il appelle cela l'intellition : faire sens de ce que l'on connait et des informations qui nous sommes communiquées.


Cette intercompréhension (cognition, énonciation, communication, information, intellition) est ardue.

Dans le cas du dialogue, 
le destinateur utilisant son énonciation, le destinataire son intellition, c'est à dire à recherche ce qui va de soi pour lui dans le discours de l'autre (syllogisme) jusqu'à l'amener à une conclusion. Le protocole entre eux est la langue qu'ils vont vouloir la plus claire possible, selon un schéma de progression intellectuel utilisant une logique commune à eux deux, donc du tiers exclu.
Dans le cas du polylogue, 
le receveur va être soumis aux contributions directes et croisées de plusieurs. Il va devoir revenir cent fois sur le métier du syllogisme faisant se réfléchir entre elles les conclusions partielles qu'il peut échafauder à partir de leurs convergences et de leurs contradictions. Nous sommes alors dans une dynamique d'émergence caractéristique de la résolution dynamique propre à la complexité.

Jusqu'à présent l'homme a porté le processus d'interpénétration sémantique de sa cérébrique par des mots, oraux d'évolution et d'adaptation lente, puis écrits d'évolution et d'adaptation encore plus lente.


Les progrès de la science nous ont conduits à accepter la proposition architectonique de l'atome de Démocrite. Le problème nous alors été de nous accorder sur ce qu'est l'atome.

  • la chimie nous a dit la table des corps.
  • la physique nous le dit quantique.
  • la sémantique nous le dit digital, c'est à dire le simple "oui/non" : c'est ou ce n'est pas.
Et l'informatique binaire (Leibnitz, Bouchon, Jacquard, Couffignal, Turing), surenchérit en nous faisant passer de la théorie immatérielle à une pratique matérielle qui nous donne la capacité de l'analyser et de le traiter par des robots autonomes, des cobots qui nous complètent comme des auxiliaires intelligents dans le traitement de la complexité, et dont la logique algorithmique interne autonome - les "bot" - nous devient omniprésente au point que nous nous exprimons :
  • avec des mots pour la conation linguistique : c'est-à-dire à l'effort, la tendance, la volonté, l'impulsion du destinateur dirigés vers le passage à l'action du destinataire.
  • avec des bots pour la connotation sémiotique : c'est à dire tout ce que nous allons orchestrer à l'aide de bots et de leur technique pour
  • accroître, éclairer, protéger, appuyer, documenter, etc. l'effet des mots en jouant à la cantonade sur leur contexte.
  • soutenir nos processus d'énonciation et d'intellition confrontés à la complexité de l'inférentition agorique et la taille toujours croissante de la datamasse
  • première (ontodonnées : les données collectées, reçues ou traitées),
  • seconde (métadonnées : la pyramide des données sur les données )
  • et tierce (syllodonnées : le réseau des données entre les données liées) nécessaires.


C'est cela la singularité techno-logique :

  • nous avons fait entrer la techne des machines,
et non plus seulement des machinations intellectuelles et des mécanismes sociaux, qui jusqu'à présent étaient les seuls vecteurs de nos influences indirectes,
  • au sein du logos humain. "Et le verbe humain s'est fait machine".


Notre besoin est de le libérer et de le desservir ce logos, pour que son asservissement politique, économique ou philosophique n'en deviennent pas, en retour, le notre. Pous cela il nous appartient d'expliquer notre monde aux machines : ce qu'il appelle une architectonie. Celle-ci doit être écrite d'une façon qu'elles la comprennent, et pour cela que nous les hommes en comprennions mieux la maîtrise que nous en avons, ou les risques dont leur demandons de nous protéger.


Ce qui est important est le logos humain car (cf. le SMSI) ce qui est au centre est la liberté de l'homme. L'ordinateur est son serveur (son armée de serveurs car il est réseau de réseaux de serveurs). Pas son maître. Pas même son égal. Mais il ne le sait pas. Et certains, qui s'en croient les co-propriétaires, ne veulent pas le savoir.

Seul l'homme, par son libre-arbitre peut dire un "oui" ou dire un "non", là où ce n'était pas le cas. C'est cela l'information. Le reste, la puissance de l'ordinateur quantique qu'est l'univers sait le calculer, même si nous n'avons pas acquis la compréhension de son agorique : c'est de l'intellition, c'est à dire quelque chose qui fait syllogistiquement sens à partir de la cognition de sa réalité.